Démantèlement d'une nouvelle cellule en Espagne Ce sont les représentants syndicaux et des fonctionnaires des prisons espagnoles qui ont dénoncé la concentration de prisonniers musulmans dans certains milieux carcéraux. Cela a donné naissance à “une espèce de bouillon de culture” qui a favorisé la formation de plusieurs groupes radicaux. Aujourd'hui, les fonctionnaires des prisons exigent la dispersion des leaders islamistes sur différentes prisons. C'est le président national de la ACAIP (Groupement des corps de l'administration des institutions pénitentiaires), José Ramon Lopez qui a assuré que sa direction “dénonce depuis longtemps la situation dans des centres déterminés en Espagne”, là où “s'est créé l'embryon d'un problème très important qui peut avoir des répercussions sur les autres prisons”. Selon les mêmes syndicats, on dénombre pas moins de 52. 000 prisonniers en Espagne. Le nombre de prisonniers Marocains avoisine les 4 600 pour 1 400 Algériens. Sur ce nombre de 6 000 Maghrébins, il a y au moins 59 détenus accusés de terrorisme et de radicalisme religieux islamiste. Ils sont répartis dans plus de 20 prisons en Espagne. Au-delà des problèmes de saturation relevés par la Direction générale des prisons espagnoles, les dangers liés au terrorisme prennent le dessus sur le reste. Depuis le 11 mars, 29 transferts ont été effectués dans plusieurs prisons où les islamistes avaient pris du pouvoir. Sans oublier que leurs correspondances ont été interceptées aussi. José Ramon Lopez a relevé les endroits où les choses empirent depuis quelque temps. Il s'agit de prisons comme Topas à Salamanca, à Lama, à Pontevedra et la prison d'Almeria où les groupes islamistes sont “parfaitement structurés” avec une hiérarchie de premier ordre, le tout sous le contrôle d'un grand imam qui supervise le groupe. “Le problème existait depuis longtemps mais il a pris de l'ampleur après le 11 mars…c'est là que s'initient des prisonniers à la guerre sainte” affirme le président de la ACAIP. Selon le responsable, la dispersion touchera des prisons où les noyaux durs n'ont pas été jusqu'au bout de leur formation et cette décision “portera ses fruits là où il n'y a pas de leaders très puissants”. Il préconise de “s'acheminer vers un régime spécial, une vigilance plus accrue et une séparation par modules”. C'est, en tout état de cause, la saturation qui a causé une telle concentration de détenus islamistes dans des prisons comme celles de Salamanca ou de Castille et Léon ou La Galicie où on dénombre peu de détenus “autochtones”. Les prisons les plus dangereuses restent celles de : Palencia, Mansilla de las Mulas (León), Valdemoro et Soto Del Real de Madrid et Villena et Foncalent à Alicante. Il faut signaler que la majorité des détenus dont il est question sont condamnés pour des délits de trafic de drogue. Ils sont pour la plupart analphabètes et pauvres. Ce qui en fait des candidats potentiels pour les grandes conversions.