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Plaidoyer pour une “association renforcée”
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 03 - 2004

L'élargissement de l'Union européenne continue de susciter les approches d'un partenariat euroméditerranéen (PEM), somme toute fragile, tout en provoquant, paradoxalement, un recentrage du Vieux Continent en direction des pays du Sud du Bassin dicté par la conjoncture politique et économique internationale. L'adhésion imminente des PECO se heurte aux nouvelles revendications de “statut avancé” des Méditerranéens, à la fois déçus par l'enlisement du processus de Barcelone et inquiets des conséquences de l'élargissement. Le Club des économistes français est venu à la rescousse pour plaider les conditions d'une “association
renforcée”.
Invités par Fathallah Oualalou, les penseurs de l'hexagone ont eu bien du fil à retordre pour balayer le scepticisme ambiant de nos industriels et universitaires aux yeux desquels l'Europe a ralenti la dynamique d'intégration régionale en s'attachant à la seule logique commerciale du système de libre-échange au sein duquel les douze “sudistes” sont forcément perdants dès le départ. Le bilan depuis Barcelone 1995, dressé par l'argentier du Royaume, prêtait à la désillusion vivement ressentie au regard d'un élan enthousiaste qui tarde toujours à se manifester concrètement. “Nous sommes un peu déçus par ce partenariat bancal, asymétrique et différencié ainsi que par un programme MEDA qui gagnerait à devenir plus consistant”, a déploré le ministre des Finances et de la privatisation, lors de la conférence-débat du 23 février dernier.
Controverse autour d'un plan Marshall pour le Sud
C'est devant un parterre d'éminents représentants du monde de l'industrie, de l'administration et de l'université que nos hôtes français, Jean-Marie Chevalier et Christian De Boissieu ont “croisé le fer” pour atténuer les réticences manifestes de la salle vis-à-vis d'une politique communautaire privilégiant la carte de l'élargissement et le statu quo dans ses relations avec ses partenaires du Bassin. Une anxiété difficilement dissimulée sur les visages “tendus” des Azoulay, Mezzouar, A. Bennani, L. Jaïdi, Debbagh, Bekkali, Latifa Echihabi, Ali Bouabid, K. Naciri, Nouzha Skalli et les hauts cadres du département de Fathallah Oualalou. De Boisieu s'est évertué à dissiper les inquiétudes en préconisant, allusion faite au processus de Barcelone, de “ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. La vie n'est jamais un jeu à sommes nulles. L'élargissement communautaire crée, au contraire, une fenêtre d'opportunités pour dire ce que l'Europe veut réellement faire avec ses partenaires du Sud”. Dans cet ordre de pensées, le spécialiste de macroéconomie du club français des économistes a avancé quatre idées à creuser, aptes à redynamiser le PEM et figurant dans le rapport qu'ils ont soumis aux chefs d'Etat du dialogue 5+5 tenu en décembre 2003 à Tunis. En substance, il s'agit de n'exclure aucun domaine de coopération dans le partenariat euroméditerranéen (donc pas de sujets tabous), développer les interdépendances économiques et commerciales
entre les deux rives, optimiser les dispositifs de financements publics et
privés et, en dernier lieu, renforcer les moyens institutionnels devant supporter la dynamique d'une “association renforcée”. En écho, Chevalier a insisté pour “réchauffer le potentiel de croissance de l'Europe en nouant de nouveaux partenariats avec ses partenaires du Sud”, le Vieux Continent devant cesser de se montrer “hypocrite” en ne se préoccupant pas assez du sort des douze méditerranéens affectés par un retard d'investissements et un défaut d'attractivité en termes d'infrastructures, de communication et de cadre administratif stabilisé.
La redéfinition des liens entre l'UE et les pays du Sud s'inscrit dans un contexte marqué par la concurrence croissante de la Chine et l'imminence d'accords de libre-échange avec les Etats-Unis. Il appartient donc aux “nordistes” de fructifier le “potentiel extraordinaire et le formidable gisement de croissance et d'emplois” qu'offriraient les perspectives d'un partenariat renforcé entre le Maghreb et le Vieux Continent. Le spécialiste européen d'économie énergétique et d'économie industrielle a suggéré de concevoir une sorte de “Plan Mashall pour les Etats du Sud”, étant bien entendu que ce plan est destiné à lutter contre le “chaos, la pauvreté et l'exclusion”. Mais le Maghreb est-il en ruines, comme l'Europe au lendemain de la deuxième guerre mondiale pour mériter une telle initiative ? Pourtant, ils savent de quoi ils parlent, les deux membres du cercle de recherches qui mobilise des industriels, opérateurs économiques, dirigeants d'entreprise, décideurs, universitaires et chercheurs pour analyser les grands thèmes de l'économie mondiale, concocter des scénarios prospectifs et produire des éclairages pertinents sur des réflexions stratégiques en matière de relations économiques internationales. Il s'agit en l'occurrence de recommandations visant à instituer des Forums euroméditerranéens sectoriels, après avoir identifié les domaines prioritaires, autant que la fondation d'un Observatoire euromed du textile.
Légitimer un choix commun partagé
Les débats se sont animés quand André Azoulay a abordé la question du recentrage de l'UE sur les pays du Sud, une attitude résultant de contraintes géopolitiques nouvelles et dictée par des motifs essentiellement d'ordre politique expliquant ce soudain regain d'intérêt. “Barcelone a bien fait sur le plan conceptuel mais est restée inefficiente au niveau stratégique”, a signalé, sans complaisance, le Conseiller de Sa Majesté. Repoussant, au passage, l'offre d'un plan Marshall qui ne changerait rien à la donne, au profit d'une approche plus pragmatique qui boosterait les IED recherchant un retour optimal d'investissement. André Azoulay devait suggérer également un partenariat plus engagé en innovant par une formule de “mutualisation des risques” qui décréterait une sorte “d'assurance” par les pays développés destinée à soutenir l'effort de développement des partenaires de la mare nostrum. “Il faut rééquilibrer la logique du libre-échange par un partenariat gagnant-gagnant et l'ancrage de la solidarité entre les deux rives”, conclut-il. Dans la foulée, Larabi Jaïdi releva les insuffisances du rapport du Club français auxquelles il a appelé à pallier par la mise en œuvre de trois recommandations pertinentes. D'abord, se convaincre que l'avenir de l'Europe se trouve dans le potentiel de croissance du Sud, une Europe invitée, ensuite, à dépasser sa logique purement commerciale de libre-échange pour intégrer la dimension de “l'articulation du système productif” qui est l'ambition même du PEM souligné à Barcelone. Enfin, le président de la Fondation Abderrahim Bouabid a préconisé de trouver d'autres dispositifs de financement de l'effort de développement car le programme MEDA, “même s'il se renforçait, ne sera jamais en mesure d'atteindre les objectifs d'une association renforcée et d'un système de production articulée”. Sinon, comme l'avait déclaré le député Bekkali, le processus de Barcelone, qui est en échec, poursuivra la même trajectoire par le manque d'institutions, supports du PEM. Pour rassurer les uns et les autres, l'économiste et ingénieur Guigou est intervenu en insistant que “le Nord et le Sud sont complémentaires car notre destin est lié. La seule solution est de réactiver la solidarité historique entre les deux rives. L'avenir de la France est dans la Méditerranée”. Non sans prendre le soin d'attirer l'attention sur “l'autre peur de l'Europe” qu'est “le vieillissement” multipliant les “rentiers” plus que les investisseurs. Et de suggérer que “les élites euroméditerranéennes se retrouvent dans un think tank de réflexion commune pour penser l'avenir du PEM et ne plus laisser Bruxelles dicter la conduite à suivre ”. Ce regard neuf a été appuyé par Chevalier et De Boisieu pour lesquels il n'est plus question “de regarder passer le train, mais nous voulons être à l'intérieur”. Et d'ajouter que le dessein d'une association renforcée, qui se démarque de la formule “plus que l'association, moins que l'adhésion”, cette dernière impliquant l'option européenne de partager “tout sauf les institutions” se fonde sur la nouvelle recommandation du rapport 5+5 “tout, y compris les institutions”. Pour y parvenir, il serait grand temps de “méditerranéiser le débat global de Cancun, Johannesburg et Doha”, pour citer la conclusion de Fathallah Oualalou.
MindShare élue Global Media Agency de l'année 2003
MindShare vient de se voir décerner le titre de Global Media Agency de l'année 2003 par Advertising Age. Un honneur qui récompense la meilleure Agence plurimédia pour son activité globale.
Cette distinction vient couronner une année très fructueuse en réussites professionnelles ainsi qu'en récompenses dans tout le réseau MindShare monde, faisant de MindShare l'agence plurimédia la plus récompensée dans l'histoire de la profession. En effet, MindShare a également remporté au cours de l'année 2003 le Media Agency of the Year de Media Magazine pour la région Asie-Pacifique, le Media Agency of the Year de Adweek en Amérique du Nord, et, en Europe, le Prix de la meilleure campagne de l'année, le Prix du meilleur lancement et le Prix de la meilleure campagne-média internationale de M&M Awards pour Nike, ainsi que le Prix de la meilleure campagne automobile de M&M Awards pour Ford Streetka. À l'occasion de la remise du prix Global Media Agency, Advertising Age a déclaré : "Grâce à son exigence professionnelle et sa persévérance, MindShare est élue Global Media Agency de l'année. Plus que tous ses concurrents, MindShare a conquis en 2003 un large éventail de nouveaux budgets, a orchestré de solides relations de partenariat avec ses clients au niveau international, et a innové et développé de nouvelles stratégies média."
Créée en 1997 comme société globale fondée sur une expérience leader des marchés et de leurs ressources, MindShare offre à ses clients nationaux et internationaux un réseau puissant qui, de New York à Shanghaï, dispose de 87 bureaux dans 63 pays.
Dominic Proctor, CEO de MindShare, commente ainsi ce résultat : "Toutes les distinctions qu'a accumulées MindShare depuis sa création n'auraient pas été possibles sans le challenge et le soutien de nos nombreux clients à travers le monde." Rappelons que parmi les principaux clients de Mindshare figurent American Express, Shell, BP, Cisco, DTC, Ford, Renault, Gillette, IBM, Jaguar, Kellogg's, Kimberly-Clark, Kodak, Kraft, Lufthansa, Mattel, Nestlé, Nike, Pfizer, Rolex, SAP, Unilever, Volvo... Une telle confiance dans notre savoir-faire et notre créativité résume parfaitement notre appellation "MindShare" : le partage des intelligences, dans une activité spécifique qui vise à optimiser la médiatisation des opérations de communication.


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