“Step by step, les belles images de la nature et des animaux attireront l'attention du téléspectateur sur l'importance de l'environnement et la nécessité de le préserver. Le FIFALE ne peut se permettre l'alarmisme, mais projette la beauté”, explique Dany Sarazin, directrice du FIFALE. Elle voue à la mère nature l'adoration des dieux antiques et elle la proclame en mots et en faits. Dany Sarazin, qui réside au Maroc depuis une dizaine d'années, dédie à cette mère le 4ème Festival international du film animalier et de l'environnement, FIFALE 2002. Cette édition, dépourvue, et du concours du ministère de la Communication et de la culture, et du ministère de l'Environnement, est placée sous l'égide de l'association Ribat El Fath. Aussi, du 24 au 28 avril, Rabat a-t-elle rendez-vous avec un cinéma où les plateaux de tournage sont les vierges panoramas naturels. Ce festival, qui présente cinquante des meilleurs productions mondiales de films animaliers et environnementaux, s'engage à mieux faire connaître les actions internationales de protection de la nature, et se veut désormais un lieu de rencontres entre réalisateurs, producteurs, journalistes et public. Ainsi, animés par le fervent besoin de contribuer à la prise de conscience des populations en matière de protection de la faune et la flore, les organisateurs ont concocté un programme où projections et débats se succèdent. En effet, 50 films de 8 pays (France, Maroc, Australie, Grande-Bretagne, Suisse, Chine, Japon, Inde) seront projetés, du 24 au 27 avril, de 15 h à 17 h, au Théâtre national Mohammed V. Le FIFALE tend, par le biais de ces projections, à sensibiliser le jeune public aux problèmes liés à l'environnement et à sa sauvegarde. Aussi, invite-t-il enseignants et parents à accompagner les enfants, et à participer ainsi à la préservation de nos ressources naturelles. Notons que le FIFALE offre trois trophées, “Les cigognes”, aux meilleures productions cinématographiques inscrites à la compétition. Ils rendent hommage à cet animal mythique du Maroc, malheureusement en voie de disparition. Les oiseaux migrateurs seront à l'honneur, jeudi 25 avril à 20 h, au Théâtre national Mohammed V, où sera projeté en avant-première “Le peuple migrateur” de Jacques Perrin qui pendant les trois années de tournage, a parcouru des milliers de kilomètres parsemés de danger, survolant avec les oiseaux migrateurs les étendues océanes et les déserts brûlants. Ce film frise, par sa beauté, l'irréel. Par ailleurs, les œuvres de Miloudi Nouiga seront exposées dans le hall du Théâtre national Mohammed V, à partir du 27 avril. Le FIFALE organise notamment une table ronde, le vendredi 26 avril à 16 h, à l'hôtel “Villa Mandarine”, “pour un développement durable du milieu marin marocain”. En outre, le concours de vidéo-amateur est ouvert au public. Il s'agit de réaliser un film de treize minutes sur le thème “La cigogne dans son environnement”. Le meilleur film sera récompensé par un prix, qui sera remis lors de la soirée de clôture, le samedi 17 avril. Si “La cigogne” est l'emblème du FIFALE, l'objectif de cette manifestation est de survoler écoles, collègues et lycées, afin de sensibiliser petits et grands à la nécessité de préserver notre environnement. Des rêves qui trouveront peut-être l'oreille attentive des ministères de l'Education nationale et de l'Environnement.