Mustapha Khaddor, tête de liste du P.I à Charf Mustapha Khaddor, membre du parti de l'Istiqlal depuis 1968, considère que les mesures pré-électorales prises par les autorités vont enfin permettre d'ouvrir la voie à de nouvelles compétences. «Il faut, dit-il, "gouverner ou gérer autrement la ville de Tanger" et rompre avec une certaine tendance à "vocation lucrative" qui a marqué la région. Membre des conseils régional et provincial de l'Istiqlal, il est parti à l'assaut du bureau de la section Charf pour y apporter sa vision optimiste. Et il le démontre depuis quelques années en s'attaquant aux grands maux de la cité et des quartiers défavorisés. Responsable de la commission provinciale de culture, le candidat en lice avoue aussi réserver une large place à la réflexion sur l'environnement qui doit aller de pair avec la reconstruction économique du Nord... Selon Mustapha Khaddor, "un grand nombre de partis ont été obligés de se restructurer" afin de préparer leurs candidats aux élections, assimiler des programmes politiques nouveaux ou légèrement modifiés et l'on assiste selon lui, dans bien des bureaux politiques à de réelles difficultés de coordination entre les membres qui peinent à établir des listes électorales fiables. Tanger, ville cosmopolite, affronte de graves problèmes relatifs à l'immigration, à la croissance démographique et à la contrebande provenant de la ville de Sebta. Leurs conséquences sur la population risquent d'empirer et d'aggraver la situation déjà déplorable à cause de la pauvreté, l'analphabétisme et donc de "dégrader la qualité de vie des gens". En fonction de ce bref "diagnostic" du candidat de l'Istiqlal, et pour un traitement efficace, cet enseignant-chercheur propose "une gestion raisonnée et moderne des services communaux" et un "renforcement des ressources humaines et financières". Mais ce n'est pas tout, dit-il. Il faut de bout en bout "soutenir la politique de décentralisation" et "mettre en valeur le rôle de la commune dans les domaines de l'aménagement du territoire, de l'habitat et de l'environnement". Enfin Mustapha Khaddor lance un dernier appel : "renforcer le rôle de la commune dans le domaine éducatif et culturel", car la commune et les arrondissements qui serviront de relais auprès des citoyens sont à même de jouer un rôle prépondérant dans le remembrement des citoyens à travers une culture forte et identitaire.