Sahara : Un drone des FAR bombarde des véhicules du Polisario    L'avocate franco-marocaine, Nadia El Bouroumi, sanctionnée    Vodafone et Maroc Telecom s'associent pour dynamiser les services numériques au Maroc    LGV Kénitra-Marrakech : Le Roi lance un méga-projet ferroviaire à 96 milliards de dirhams    Aéronautique : Embraer renforce sa chaîne d'approvisionnement au Maroc    LOT Polish Airlines lance des vols directs d'hiver de Varsovie à Marrakech    Espagne : Les cinq ministres de Sumar douchent les espoirs du Polisario    Tennis : Le Maroc meilleure nation en Afrique pour la septième année consécutive    Patrice Motsepe : La réussite footballistique du Maroc illustre le leadership visionnaire du roi    La FRMF s'allie à Webook pour moderniser la billetterie du football marocain    Spain : Sumar ministers silent on Polisario's calls to exit government over Sahara stance    Did The Washington Post retract its report on Polisario ties to Iran, as Algerian media claims?    SIAM 2025: La rama francófona de la Academia de Liderazgo Regional de la FAO toma forma en Marruecos    Mustapha Fahmi amène Cléopâtre et Shakespeare au SIEL 2025    Un chef pâtissier marocain bat le record Guinness    L'anglais séduit de plus en plus de jeunes marocains    UA. Une conférence pour résoudre la crise de la dette sur le continent    Le Sahara marocain : Un carrefour géostratégique consolidé par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI    Enquête HCP : Près de 9 foyers sur 10 incapables d'épargner    CAN U20 Egypte 25 : Les Lionceaux quittent le Maroc ce jeudi    Real Betis : Abde Ezzalzouli redevient "le joueur que nous espérons tous" selon son coach    ALMA MMEP : Une nouvelle ligne de production à Had Soualem    Intelcia renforce son ancrage au Moyen-Orient avec l'inauguration de son siège régional en Egypte    Espagne: Le polisario dans la tourmente après le silence de Sumar sur le Sahara    Le cauchemar de Ben Ahmed : meurtres, démembrements et soupçons de cannibalisme    Dialogue social : Vers un jeu à somme positive ? [INTEGRAL]    Présidentielle en Côte d'Ivoire. Tidjane Thiam, écarté de la course    La Marine Royale participe à un exercice naval conjoint avec la France et le Portugal    Mawazine 2025 : Al-Qasar & Guests – Le fuzz du désert soulève la poussière à Rabat    Le CSPJ lance une plateforme numérique dédiée à l'information juridique    Les prévisions du jeudi 24 avril    Le groupe Akdital inaugure l'Hôpital Privé de Guelmim    LOSC : Ayyoub Bouaddi demande du temps pour trancher entre la France et le Maroc    Le Crédit Agricole du Maroc, l'ONICL et PORTNET S.A, actent un partenariat sur la digitalisation de la gestion des cautions bancaires relatives aux opérations d'importation    Le régime algérien pousse le pays vers l'inconnu : la loi sur la « mobilisation générale » suscite la méfiance    Ukraine: la Russie a tiré 70 missiles dans la nuit, Zelensky appelle à l'arrêt des frappes    À Meknès, la filière oléagineuse au cœur de la stratégie Génération Green    Justice : Rabat et Riyad officialisent leur coopération pénale    8e Edition du Marathon International de Rabat : Samedi 26 avril , la FRMA organise une conférence de presse pour présenter l'évènement    Rétro-Verso : La longue Histoire des Rois du Maroc avec les Papes    Botola D1/J27 : Les Militaires filent vers la Ligue des Champions (Vidéos)    "Pour une école de l'égalité" : une mobilisation féministe contre les stéréotypes sexistes    La Jordanie prend des mesures fermes contre les Frères musulmans : Qu'en est-il du Maroc ?    Vidéo. Hôpital Privé Guelmim: Akdital inaugure une nouvelle infrastructure de santé multidisciplinaire    Jidar : Dix ans et toujours le mur-mure des talents !    Un pâtissier marocain bat le record du plus long fraisier du monde: 121,88 mètres    Le Printemps Musical des Alizés 2025 : Johannes Brahms à l'honneur    Le Caire : Le Maroc prend part à la 163e session du Conseil de la Ligue arabe    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Proche-Orient : La Maison Blanche hésite
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 05 - 2009

Le président Barak Obama ne devrait pas présenter, le 4 juin prochain, au Caire, son plan de paix pour le Proche- Orient, mais se contenter d'évoquer les rapports entre les Etats-Unis et le monde arabo-musulman. Les raisons de ce choix sont multiples.
Après sa rencontre, le 18 mai, avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, des rumeurs avaient circulé avec insistance, largement relayées par la presse internationale. Le président américain Barak Obama annoncerait, le 4 juin, lors de sa visite officielle en Egypte, son plan de paix pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Ce plan serait une version, considérablement remaniée, du plan mis au point par la Ligue arabe lors de ses sommets de Beyrouth et de Riad, prévoyant une reconnaissance d'Israël par les 57 pays arabo-musulmans de la planète en échange de l'évacuation de tous les territoires occupés depuis juin 1967 et la création d'un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem Est.
Ce calendrier a été démenti par un communiqué de la Maison-Blanche en date du 23 mai. Le président Barak Obama prononcera bien un discours au Caire le 4 juin prochain, mais ce discours sera essentiellement consacré aux relations entre les Etats-Unis et le monde arabo-musulman. Certains interprètent d'ores et déjà cette décision comme une reculade de Barak Obama, peu désireux de se brouiller avec les Israéliens et avec une partie de son électorat.
En fait, il semble que la décision de Barak Obama de retarder l'annonce de son plan pour résoudre le conflit du Proche-Orient soit plutôt la conséquence d'événements étrangers à sa volonté. Le premier est l'état de santé du président égyptien Hosni Moubarak qu'on dit très affecté par la disparition prématurée de son petit-fils, des suites d'une intoxication alimentaire. Le raïs égyptien a annulé le voyage qu'il devait faire aux Etats-Unis pour y rencontrer Barak Obama. Or, celui-ci ne veut rien décider sans avoir au préalable discuté avec Hosni Moubarak de ses intentions. Il sait l'Egypte très sourcilleuse de son rang et de sa volonté d'apparaître comme le premier interlocuteur des Etats-Unis dans ce dossier. Cette place lui est disputée par la Jordanie et la Turquie.
De plus, les conseillers du président américain attendent encore de la part des Etats membres de la Ligue arabe des éclaircissements sur un certain nombre de points litigieux. Ceux-ci concernent essentiellement la renonciation par les Palestiniens à la revendication du droit au retour pour les réfugiés de 1948 ainsi que la question de la souveraineté sur le Haram Al Sharif, l'Esplanade des deux Mosquées.
Les Etats-Unis souhaitent que le règlement définitif du conflit israélo-arabe se fasse sur la base de la solution de deux Etats pour deux peuples, étant entendu que les Palestiniens renonceraient à réclamer le retour des réfugiés originaires de la partie de la Palestine devenue l'Etat juif. Ces réfugiés seraient indemnisés par la communauté internationale et auraient le choix entre soit s'installer dans le futur Etat palestinien, soit acquérir la nationalité des pays où ils vivent.
Or, il semblerait que certains pays arabes, en particulier le Liban et le Koweit, soient hostiles à cette dernière solution, par crainte que ces nouveaux citoyens ne provoquent un changement radical de leur carte politique.
S'agissant de la souveraineté sur l'Esplanade des deux Mosquées, l'Autorité palestinienne a fait savoir qu'elle était disposée à confier cette souveraineté à l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) dont les membres se sont réunis fin mai à Damas.
Mais certains pays membres de l'OCI considèrent que cette organisation est trop étroitement dépendante des Saoudiens et que ceux-ci contrôleraient de la sorte l'ensemble des lieux saints de l'islam, donnant une suprématie lourde de conséquences au courant wahhabite. Ce sont donc ces considérations qui auraient conduit Barak Obama à retarder l'annonce de son plan, d'autant qu'il ne veut pas apparaître comme dictant ses ordres à ses interlocuteurs, une attitude qu'on a beaucoup reprochée à son prédécesseur George Bush.
Le président américain préfère donc attendre les éclaircissements qu'il a demandés, quitte à exercer de très fortes pressions sur les uns et les autres, une fois qu'il aura tracé les grands contours de la future Pax Americana. ■


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.