A salé, une nouvelle affaire défraie la chronique. Un éducateur aurait, selon ses accusateurs, abusé des pensionnaires d'une maison d'enfants, la « khirya ». Certaines jeunes filles qui l'avaient accusé, se sont rétractées. Il est présumé innocent jusqu'à son éventuelle condamnation. Mais cette affaire dévoile de toutes les manières le peu de protection dont jouissent ces jeunes filles, à peine pubères, vivant déjà le drame de la séparation familiale. Selon un quotidien de la place, sept ont été déflorées, on ne sait dans quelles conditions. Ailleurs, ce sont des enseignants qui sont mis en cause. Pire, Larache, c'est un éducateur scout qui a violé un gamin à l'intérieur du local d'un parti politique. Ces prédateurs, malades, pervers, existent dans toutes les sociétés. Seulement, le Maroc n'est pas prêt. La législation est hyper laxiste. Il n'y a de viol que s'il y a violence. Les « tarifs » sont ridicules, moins de deux ans en moyenne pour une vie détruite. Une innocence violée, presque le même tarif que pour le vol d'un portable. Aucun suivi médical n'est assuré et ces prédateurs sont des jeunes mis en liberté avec la certitude qu'ils récidiveront. Aucune réelle sensibilisation n'a lieu laissant l'omerta assurer l'impunité à ces monstres. Plus grave, le manque de contrôle dans le système éducatif, l'esprit de corps des enseignants, sont des éléments qui favorisent les bas instincts de ces fêtes face aux enfants en situation précaire. Il faut arrêter de dire que la pédophilie est importée et sévir, d'abord en changeant les lois, ensuite les mentalités.