Du 16 au 19 avril, mélomanes du Maroc et d'ailleurs se sont donnés rendez-vous à Mogador pour vivre quatre mémorables et inoubliables journées. La grande messe dédiée à la musique classique s'est clôturée en apothéose dimanche 19 avril avec la création d'Alain Huteau inspirée de Kalila wa Dimna, l'orchestre des jeunes de France et l'ensemble Solti de Budapest. Des moments émouvants qui resteront gravés à jamais dans nos mémoires. Avec une programmation riche et variée, la 9ème édition du Printemps Musical des Alizés a atteint le sommet de l'excellence. Les plus grands morceaux de musique de chambre, airs d'opéra, fragments de symphonies… sont offerts à un public mélomane et heureux de suivre un marathon musical durant quatre jours. Dar Souiri, l'église, l'Alliance française et le grand chapiteau, installé Bab Manzah, ont accueilli une infinité de spectacles plus originaux les uns que les autres, avec les oeuvres de Gabriel Fauré, Robert Schumann, Manuel de Falla, Johan Strauss, Frédéric Chopin, W.A Mozart, Johannes Brahms, Giacomo Puccini, Claude Debussy… Interprétés par des artistes de la trempe d'Antoine De grolée, Hélène Clément, Pierre Fouchenneret, Florian Frère, Emmanuel Rosssfelder, Nicolas Dautricourt, Madjid Khaladj, Christine Lajarrige, Elisa Huteau, Edua Amarilla zadory, Raluca Stirbat, Vahan Mardirossian, Elena Rozanova et les révélations classiques de l'ADAMI 2009. Mais les moments forts de cette cuvée restent les créations du cœur des trois cultures avec Stabat Mater de Rossini et Michel Piquemal, Suite arabe de Saad Bacha et Nayer Nagui et cantique des cantiques avec le jeune maestro Laurent Couson, l'excellent travail d'Alain Huteau autour des fables de Kalila Wa Dimana avec Jalila Bennani, Khalili et des musiciens français et marocains, ainsi que la création du génial Bassey avec le chœur de jeunes marocains et de jeunes musiciens français. Le public suivait la prestation des gamins les larmes aux yeux. Une édition explosive à l'image de l'affiche du festival, signée Houssein Miloudi, où il nous offre sa vision de sa ville natale. Enigmatique à l'intérieur de ses murailles et ouverte au monde. ■