La rencontre de la semaine dernière entre le ministère de l'Intérieur et les partis politiques, a permis de faire le point sur les préparatifs du prochain scrutin des communales du 12 juin 2009. Chakib Benmoussa est formel : un corps électoral totalement assaini et mis à jour, garantissant des élections transparentes. Comme il est de coutume de le signaler désormais pour les initiatives nationales structurées et conséquentes, «sérieuses et crédibles» sont bien les qualificatifs qui collent aussi au processus des préparatifs électoraux mis en branle par l'Administration territoriale. A telle enseigne, que les chefs des formations politiques se sont montrés rassurés à l'issue de leur réunion du mercredi 25 février avec le ministre de l'Intérieur. Si les pouvoirs publics jouent parfaitement le jeu pour assurer des conditions irréprochables et une logistique à toute épreuve des échéances votatives, il reste à la charge des partis politiques de s'acquitter de leur mission d'intéressement des citoyens à la chose politique dans le Royaume. Une charte d'éthique électorale C'est en substance le message fort, réitéré par Chakib Benmoussa aux yeux duquel la tâche des partis politiques est cruciale dans les mois à venir. Il faudra éviter le remake du «boycott» massif des urnes aux législatives du 7 septembre 2007. Il s'agira en particulier, de veiller à l'application scrupuleuse de la charte d'éthique électorale, ou charte d'honneur à laquelle souscrivent tous les partis et engageant tous les intervenants à en respecter les dispositions. Déjà, un vigoureux nettoyage a été opéré en prélude à la transparence d'une normalité démocratique électorale par l'IGAT (Inspection générale de l'administration territoriale) qui sanctionne, limoge ou suspend les élus. Plusieurs présidents communaux ont été épinglés ainsi que des cadres, des agents d'autres services administratifs et des agents d'autorité de proximité. Cette «lessive» se doit d'être renforcée par l'implication totale des structures partisanes à la moralisation de la vie politique dans le pays. Ces préparatifs à travers les concertations engagées entre l'administration territoriale et les partis, ont annoncé un avant-goût des devoirs et responsabilités respectives, lors de la rencontre de septembre dernier. En effet, les acteurs du champ politique national, notamment les formations de la majorité, ont fourni un mémorandum détaillé retraçant la synthèse générale de leurs propositions et soulignant les principaux axes de la plate-forme sur la base de laquelle seront élaborés les projets d'amendement ayant trait à la législation électorale. Ces propositions ciblaient le calendrier des élections, les procédures d'apurement du corps électoral, la révision des listes, le minima de représentativité des femmes aux listes électorales, le financement des campagnes électorales et autres. Mieux encore, celle-ci a mobilisé ses services en charge des élections sous la houlette du Gouverneur Directeur des Elections, Hassan Aghmari pour communiquer périodiquement les mesures prises et les résultats obtenus dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales. Au bilan de la rencontre du jeudi 26 février, 1 640 000 nouveaux électeurs ont été inscrits sur la base de critères exigibles établissant la résidence effective et la CIN (à défaut le livret d'état civil). C'est un record en dépit de la vaste opération d'assainissement des listes électorales ponctuées par 3 114 759 personnes radiées. En attendant la distribution des nouvelles cartes d'électeurs dans le courant d'avril prochain, et la dernière actualisation des listes prenant en compte les jeunes qui auront atteint l'âge de voter après le bouclage du calendrier suivi de révision, le corps électoral national est fixé à 13 876 346 électeurs dont un peu plus de la moitié de femmes.