En renouvelant son vaisseau amiral, BMW choisit un style moins controversé, mais se concentre plus que jamais sur l'agrément de conduite et la technologie embarquée. Après 7 années de bons et loyaux services, la berline de prestige de la Bayerisch Motoren Werke fait enfin peau neuve. D'une carrière particulièrement satisfaisante au niveau commercial (c'est la Série 7 la plus vendue de l'histoire du modèle), on retiendra pourtant une ligne controversée, qui avait justement ouvert le bal des créations de Chris Bangle, alors patron du design de BMW. Depuis, le designer américain a quitté son fauteuil, le cédant au Néerlandais Adrian Van Hooydonk. Une ère s'achève et une nouvelle commence donc avec cette mouture de la Série 7. Pas étonnant donc que celle-ci cultive les différences avec sa devancière, surtout au niveau du style. Oubliée la silhouette de Panzer et les lignes massives, qui impressionnent plus qu'ils ne séduisent. Place à une ligne certes plus classique, mais nettement plus élancée. Mais les planches à dessin de BMW ne sont pas pour autant rentrées dans le rang. Moult détails attestent que le constructeur veut toujours «secouer le monde du design automobile haut de gamme», comme le décrit et le fait si bien Van Hooydonk : la fameuse calandre au double haricot prend du galon et les feux arrière optent pour un dessin tout sauf conventionnel. Plus puissants, moins gourmands En revanche, pas de véritable révolution dans l'habitacle, même si les lignes se font plus souples. C'est surtout au niveau de la technologie embarquée que la nouvelle Série 7 enfonce le clou : système i-Drive revu et corrigé, affichage tête haute avec alerte de survitesse (et en option une caméra qui lit les panneaux de limitation de vitesse !), vision nocturne avec détection de piétons, accès et démarrage sans clé… et la liste est longue comme un jour sans pain. L'invasion de puces s'étend jusqu'aux trains roulants, avec une suspension pilotée, des barres anti-roulis actives, 4 roues directrices (en option) et direction à démultiplication variable. BMW a également travaillé sous le capot. La limousine bavaroise accueille ainsi 3 nouveaux moteurs. Il s'agit, en essence, du 3,0 l Biturbo, dont la puissance est poussée à 326 ch, et du V8 4,4 l Biturbo (inauguré par le X6), qui en développe 407. En Diesel, la nouveauté concerne un inédit 3.0 l Diesel de 245 ch. Point commun de ces différents blocs : injection directe et suralimentation, deux techniques qui dessineront l'avenir des motorisations chez BMW, dans le but d'accroître la puissance tout en réduisant la consommation (le constructeur annonce une baisse de 14% par rapport à celle de la précédente génération de moteurs). Les nouvelles mécaniques sont associées à une nouvelle boîte de vitesse automatique à 6 rapports, annoncée comme plus réactive, moins encombrante et plus économe en carburant. Les tarifs ? Disons qu'à ce niveau de gamme et de prestations, la question est presque secondaire…