Après avoir reçu un Volvo XC90 il y a quelques mois, le Pape Benoît XVI s'est vu offrir un autre véhicule haut de gamme. Cette fois, l'automobile «offrande» est une Phaeton, le vaisseau amiral de Volkswagen. Décidément, il fait bon d'être pape par les temps qui courent. Car, sans argent déboursé, de somptueux carrosses pleuvent sur sa sainteté, en guise d'offrandes. En effet, élu depuis un an et demi seulement, le Pape Benoît XVI a déjà reçu plus d'un véhicule haut de gamme spécialement conçu pour lui. Ainsi, après avoir accueilli un X5 de BMW, puis un XC90 de chez Volvo, le garage papale, déjà rempli d'une importante flotte de Lancia, doit faire place à une nouvelle venue : une Volkswagen Phaeton. Des mains mêmes du président du groupe VW, Bernd Pischetsrieder, les clefs du véhicule ont été remis au souverain pontife, la semaine dernière. Un cadeau onéreux lorsqu'on sait qu'une Phaeton de base coûte plus de 120.000 euros et qui intervient à un moment où BMW et Audi se disputent toujours le «marché» du Pape. Sont en jeu et objet d'un enjeu lucratif, les berlines transportant sa sainteté et ses saints durant ses déplacements officiels extra-urbains, ainsi que la papamobile dans laquelle il parade au milieu des foules de croyants. En attendant de trancher, Benoît XVI, alias Joseph Ratzinger (c'est son vrai nom) se fera une joie de rouler dans sa propre Phaeton et ce, pour au moins deux raisons. D'abord par nostalgie puisqu'il possédait une VW Golf du temps où il n'était encore qu'un simple évêque, responsable de la doctrine au sein du Vatican. Ensuite, parce que cette Phaeton est animée d'un moteur W12 délivrant une puissance colossale de 450 chevaux. Une «enclume céleste» ! On apprend aussi que l'exemplaire en question est une exécution «Longue» de couleur noire métallisée avec un intérieur en cuir gris clair. Volkswagen aime aussi à préciser que la Phaeton papale a fait l'objet d'aménagements particuliers pour répondre aux exigences de confort, de sécurité et même de discrétion. Pour cette dernière question, le Pape pourra certainement compter sur le côté anonyme de cette grosse berline pour passer inaperçu. Car, éclipsée depuis son lancement par l'excellence des BMW Série 7 et autres Audi A8, la Phaeton n'aura jamais eu le succès qu'elle voulait et a valu à son constructeur un cuisant échec commercial et financier. Quant au volet sécuritaire, il est dit que cette Phaeton a été conséquemment blindée. Un blindage que les catholiques les plus croyants pourraient juger superflu… Car pour eux, Benoît XVI n'en a pas besoin : Dieu le protège !