Conçue d'abord pour ses SUV, BMW est en train de généraliser sa transmission x-Drive à l'ensemble de sa gamme. Explication technique et pratique d'une technologie bluffante d'efficacité. Petite devinette : si l'on vous parle de transmission intégrale, de voiture de tourisme et de sportivité, que répondrez-vous ? Audi Quattro, bien sûr ! Vous avez à moitié faux. Certes, la notoriété de la marque aux anneaux doit beaucoup à sa transmission à quatre roues motrices, qui est d'ailleurs devenue depuis quelque temps plus un label commercial qu'une solution technique. Mais chez son compatriote BMW, les intégrales existent depuis belle lurette, bien avant l'apparition des X5 et autre X3 ou X6. Mais c'est sous l'impulsion de ses SUV que BMW s'est mis en tête de concevoir un système très novateur, baptisé x-Drive. Aujourd'hui, il s'étend pratiquement dans toute la gamme du constructeur, avec pas moins de 34 versions, réparties sur 8 modèles (Série 3 Berline, Série 3 Touring, Série 3 Coupé, Série 5 Berline, Série 5 Touring, X3, X5 et X6). Qui dit mieux ? Combiner sécurité et plaisir L'enjeu de la conception de ce système est inhérent à l'identité même de la marque à l'hélice : améliorer la motricité, la tenue de cap et la sécurité de marche, sans rien sacrifier du dynamisme et de l'agrément de conduite. Premier choix technique dans ce sens : le recours à une transmission à gestion électronique, capable de faire varier la répartition de la force motrice de 0% à 100% entre les trains avant et arrière. Pour autant, afin que le véhicule conserve les qualités de comportement sportives qui font la réputation des modèles BMW, les modèles équipés du x-Drive optent pour une répartition précise sur l'asphalte sèche : 40% du couple aux roues avant et 60% aux roues arrière. Et dès que les conditions de marche ou du revêtement changent, le rapport s'adapte en quelques millisecondes pour prévenir les tendances au sous-virage ou au survirage. Tout patinage des roues est en effet endigué grâce à la redistribution immédiate du couple entre les trains avant et arrière. L'unité de contrôle du système à quatre roues motrices est reliée au système de régulation de la trajectoire DSC. Sur la base des données fournies par ce dernier, le système x-Drive identifie toute tendance au sous-virage (le véhicule glisse de l'avant) ou au survirage (le véhicule glisse de l'arrière) et y remédie par une modification de la répartition de la puissance. Aujourd'hui, BMW vend davantage de voitures à quatre roues motrices que n'importe quel autre constructeur haut de gamme dans le monde. Audi, et son système Quattro viennent en seconde position. n