Finalement il y a assez peu de restaurants-terrasses à Casa. Voici une sélection de quelques adresses incontournables pour déjeuner en extérieur… dans des lieux très différents. Hélas pour presque tous, il est difficile de se garer à proximité. Mais on est à Casablanca n'est-ce pas ! Branché La Villa Zevaco (chez Paul), c'est d'abord et avant tout une magnifique villa construite en 1947. Cette maison classée du quartier d'Anfa s'est offert en 2004 une nouvelle jeunesse. La Villa Suisse, surnommée «le Papillon», avait été conçue par l'architecte Jean-François Zevaco. Remaniée en 2004 par l'architecte australien Andy Martin, elle est devenue un temple de la restauration huppée, avec son salon de thé, sa boulangerie, son restaurant et son bar. Si en 1947, la maison se trouvait en pleine verdure aujourd'hui elle est coincée entre deux grands boulevards bruyants et sales. Causer sur la terrasse parfois relève de la compétition… perdue d'avance avec les bagnoles ! Autres inconvénients, la clientèle attablée est plutôt «m'as-tu-vu», et le raport qualité-prix est très passable. Villa Zevaco, angle Bd d'Anfa et Moulay Rachid, 022 36 60 00. Traditionnel La Sqala (antique fortin de défense de la ville) est un ensemble de petites terrasses couvertes aux couleurs marrakchies: fontaines en zelliges, mobilier en fer forgé et nature en pot verdoyante. Un rien prétentieux avec son accueil façon palace planté au carrefour du dedans-dehors. Ici on paye avant tout le décor (pas mal faut bien le dire) parce que ce qu'il y a dans les tragines… c'est du même niveau que tous les boui-boui de la médina toute proche en beaucoup plus cher ! Heureusement, les grillades et une délicieuse pastilla au lait sauvent la carte. Le lieu est très à la mode et il est donc préférable de réserver. La Sqala, Bd des Almohades, 022 26 09 60. Classieux Le Rouget de Lisle est une adresse rare. On se retrouve 50 ans en arrière, parmi ces privilégiés dans le jardin d'un hôtel particulier art-déco en plein centre ville! Ici, tout est en rapport. Le cadre est magnifique, le décor chic, le personnel attentionné. Cher bien sûr, mais on en a pour son argent. Cuisine française classique et raffinée. Pas d'invention genre nouvelle cuisine, heureusement. Une excellente adresse pour déjeuner et dîner autour d'une bonne table. Le Rouget de Lisle, 16, rue Rouget de Lisle, 022 26 16 00. Nostalgique La Corrida est un lieu qui vaut le détour à lui seul. Un lieu chargé d'histoire dans le vieux centre de Casa. La Corrida a connu ses heures de gloire dans les années 50/60 comme en témoignent les photos noir et blanc dans la salle du fond. Aujourd'hui, coincé entre deux grand immeubles dont un en construction, le jardin fait figure de lieu assiégé et on se dit qu'il ne résistera pas longtemps aux appétits immobiliers qui guettent tout le centre ville art-déco de la ville. Pour la table, ma foi rien de sensationnel, c'est simple, correct et sans invention. Mention spéciale pour le rapport-qualité-prix du déjeuner. D'ailleurs cela se sait car c'est toujours plein. La patronne (et le personnel en général) sont adorables. Ça compte. La Corrida, 35, rue Al Araar, 022 27 81 55. Intello Côté Arts & Jardin a ouvert l'an dernier dans l'enceinte de l'Institut Français de Casablanca, remplaçant le resto associatif tenu par les mamans célibataires de Aïcha Chenna… Voilà un café très «arty» collé juste derrière la cour de l'école Molière. On peut y déjeuner sur le pouce (sandwichs, salades, quiches, paninis, crêpes…) ou faire un vrai repas (viandes, poissons, brochettes, pâtes…). Rapport qualité-prix correct. Le jardin est sympa, le personnel un peu moins et les gamins dans la cour de récré, insupportables. Impossible de manger tranquille. Dommage. Côté Arts & Jardin, entrée par l'IFC, Bd Zerktouni. ■