Pas de surprise à l'issue des législatives partielles. Le microcosme politique semble secoué, pourtant. Le PAM de Fouad Ali El Himma y est pour beaucoup. Retour sur une parenthèse riche d'enseignements. On prend les mêmes et on recommence : les élections législatives partielles, qui ont eu lieu les 19 et 21 septembre courant à Safi, Mohammedia, Marrakech et Tiznit n'ont pas apporté de surprises. Réinvestis pour représenter leurs formations politiques respectives, les députés sortant ont tous brigué, pour le remporter ensuite, l'ancien-nouveau mandat. Les partis de la majorité ont su garder leurs sièges. Ceux de l'opposition aussi. RNI, PI et USFP, les trois formations de l'actuelle équipe El Fassi n'étaient pas désavouées par leur électorat. Idem Pour l'UC et l'UMP. Quant au PJD, il a été le grand perdant. Non seulement les amis d'Abdelillah Benkirane ont échoué à capitaliser une popularité qu'ils n'ont cesse de crier sur tous les toits, mais ils y ont laissé des plumes et des bulletins lors de ces échéances. Exemple : à Mohammedia, ils n'ont recueilli qu'un peu plus de deux mille voix, alors que leur score de 7000 voix, lors des précédentes échéances, les a placés en 3ème position ! Le fait remarquable aura été sans doute l'entrée en lice des amis de Fouad Ali El Himma. Le PAM, présent dans la totalité des circonscriptions, a fait l'effet d'un pavé dans la mare. Si les résultats de ce parti, fraîchement constitué ont été «ordinaires», sinon modestes, la classe politique, ne s'en sent pas moins secouée. On retiendra de ces deux scrutins du vendredi et dimanche 19 et 20 courant la polémique qui a opposé le PJD et l'USFP d'une part, et le PAM de Fouad Ali El Himma d'autre part. Parti pour son premier périple en tant que secrétaire général, Benkirane n'a pas lésiné ni sur la méthode, ni sur le discours pour attaquer le nouveau parti. Attitude, somme toute prévisible, et animosité dans l'ordre de «l'inamicalement mutuel» depuis le 7 septembre. Désormais, on connaît les dessous de cette opposition permanente ! La Gazette du Maroc l'avait déjà prédit, les développements ultérieurs l'ont confirmé : «les élections partielles seront un avant- goût de ce qui se passera prochainement. Mais aussi un test révélateur de l'état d'esprit des unes et des autres ! C'est-à-dire : Socialistes, islamistes et El Himma, en premier lieu», avions nous écrit dans le numéro précédent ! Surprenante, néanmoins, est la fin de l'épisode partiel des élections. Alors qu'on s'attendait à un affrontement islamo-pam, on s'est trouvé, à la fin avec un duel Pam- USFP. Effectivement, le bureau politique du parti socialiste s'en est pris à la nouvelle formation, qu'il a accusée de se comporter « en parti unique » dans les faits. La réaction des amis de Fouad ne s'est pas fait attendre. « Calomnie », lit-on dans un communiqué rendu public après les élections. Ou encore : « certains dirigeants USFP, soucieux de leur avenir partisan, tentent de faire dans la diversion pour occuper les esprits des militants ». En clair : une partie de la direction socialiste essaie de mettre de la poudre aux yeux des militants pour les monter contre la nouvelle formation. Le torchon brûle et promet un long feu ? A suivre. En attendant, les candidats pourris ont eu la main libre et le terrain, presque vide. Car le taux de participation a été des plus faibles. Un message des électeurs pour ne pas se tromper d'ennemi ! La leçon éternelle. n