Meknès. D'une destination privilégiée à une vocation confirmée, c'est le nouveau challenge relevé par les acteurs coalisés autour du Plan de développement du tourisme dédié à la région de Meknès-Tafilalet. Vendredi 9 mai. 10h30 devant le Centre régional d'investissement de Meknès. C'est par une pluie inhabituelle que le convoi routier conduisant les participants, dont de nombreux opérateurs voyagistes et hôteliers locaux, aux 2èmes rencontres régionales du tourisme se tenant le lendemain à Errachidia, s'ébranla. Non sans se remémorer ces tristes évènements terroristes qui avaient endeuillé la nation le 16 mai 2003 à Casablanca, que nous rappelait le panneau affiché sur notre ligne de départ, face au CRI: «Touche pas à mon pays ». En effet, plus de 2.142.000 habitants du Centre-Sud du Royaume (7,16% de la population nationale) se répartissent une étendue de 79 210 km carrés (le double de la Belgique ) représentant 11,4% de la superficie totale du pays. La compétitivité du produit Préfecture de Meknès, provinces d'Ifrane, El Hajeb, Khenifra et Errachidia recèlent, en effet, un potentiel qui ne demande qu'à être valorisé à travers une étude structurante, telle que celle qui a été confiée au Bureau français Honoris Causa qui en a décliné les grandes lignes lors de l'ouverture de la Journée du samedi 10 mai dans la capitale du Tafilalet. C'est en présence de plus de 400 opérateurs et institutionnels de tout ce que compte la région comme acteurs, intervenants, opérateurs et associatifs, lors de la rencontre marquée par un débat ouvert et à bâtons rompus en présence, notamment, du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Boussaïd et du Wali de la Région , Hassan Aourid. C'est sous le slogan d'un « Voyage aux sources » que l'étude de repositionnement stratégique et de marketing territorial, caressant même l'ambition d'une optimisation de la compétitivité du produit Meknès-Tafilalet, recommande de renforcer l'attractivité de l'offre régionale scindée en trois zones touristiques distinctes et autonomes : le produit phare regroupant la capitale ismaélienne et ses environs (Volubilis romaine et Zerhoun) sous le concept de «Cité impériale, patrimoine mondial de l'humanité», les destinations des sports de la nature et de montagne (Ifrane…) et, en dernier lieu, la découverte des oasis et du désert avec en vedette les dunes de Merzouga et son merveilleux lever de soleil, à ne manquer en aucune façon. C'est vrai que notre convoi qui avalait des centaines de kilomètres de longues heures durant, de jour comme de nuit, avait toute latitude de découvrir un kaléidoscope grandeur nature des multiples facettes du potentiel de Meknès-Tafilalet, région de contrastes climatiques et d'une grande diversité géographique, de montagnes, de plaines et de désert qui émerveillent les inconditionnels du dépaysement. L'expédition s'en est bien rendue compte, en temps réel, en suivant un parcours fortement contrasté par les reliefs imposants de l'Atlas, les vallées aux flancs des montagnes aux portes du désert, les oasis qui défilent en ordre naturel remarquablement bien conservés depuis des siècles, avant de voir défiler des ksours typiques où vivent toujours en harmonie leurs habitants ancrés à leurs racines. Les suggestions avancées ont ciblé la création de villages sportifs de vacances, d'opéra à Merzouga, des bases nautiques en haute montagne et les sports de neige ainsi que la réalisation, dans le Tafilalet, du premier terrain de golf dans le désert.