Le droit à l'information et à la liberté d'expression reste insuffisant dans une société pluraliste sans un espace audiovisuel et multimédia moderne, attractif et compétitif. C'est le pari relevé par l'édition 2008 du Guide Officiel des Métiers de l'Audiovisuel, du Cinéma et de la Communication au Maroc Ce guide de plus de 500 pages témoigne, au besoin, de la densité des références et de la richesse des moyens de l'industrie cinématographique et des infrastructures audiovisuelles dans le Royaume, autant qu'il étale le casting de toutes les ressources humaines versées dans le domaine, devant et derrière la caméra. Cette réalisation magistrale la seconde en deux années, signée de la société Précom, abondamment illustrée, fortement documentée et structurée en trois livrets comportant chacun une quinzaine de chapitres, s'inscrit, de l'avis des protagonistes, dans le droit fil de la consolidation du processus de diversification du paysage audiovisuel marocain et de l'enrichissement de ses références et de la qualité de ses prestations. Foi du Directeur de la publication, qui, s'appuyant sur la réforme structurelle du paysage audiovisuel national consacré par le dispositif législatif en vigueur, portant création de la HACA (Dahir du 31 août 2002), suppression du monopole de l'Etat en matière de radiodiffusion et de télévision (Décret-Loi du 10 septembre 2002), ainsi que la Loi du 7 janvier 2005 relative à la Communication audiovisuelle, a tenu à souligner que «C'est justement pour accompagner cette formidable dynamique que nous avons lancé l'année dernière, la première édition du guide des métiers de l'Audiovisuel, de la Communication et du Cinéma. Son impact réel et l'intérêt manifesté par les professionnels nous ont encouragés à en éditer une seconde, plus complète, pour répondre aux attentes de l'ensemble des intervenants du secteur???: scénaristes, producteurs, réalisateurs, techniciens et autres représentants des métiers à la périphérie de l'Audiovisuel». Il fallait bien que le 7ème art marocain ait son guide car, dira encore Fouad Nejjar: «Tous ces efforts sont déjà couronnés de succès, quoique relatifs par le nombre d'évènements cinématographiques organisés au Maroc, et la présence remarquée de films nationaux sur la scène internationale». Les échos largement répandus sur le monde des festivals du film de Marrakech et la notoriété croissante des fameux studios d'Ouarzazate en voie d'extension, sous une forte impulsion Royale, qui ne cessent de rameuter toutes les grandes figures du cinéma mondial, y compris les stars hollywoodiennes, attente parfaitement de cet essor remarquable de l'industrie cinématographique nationale. Que les lecteurs auront tout le loisir, et il leur faudra prendre patience pour feuilleter les 500 pages du quadrichromie du Manuel trilingue du 7ème art marocain, pour servir à l'usage des professionnels locaux et étrangers. Cette initiative, qu'il faut saluer à sa juste mesure, est un jalon supplémentaire dans l'ancrage du Maroc au cinéma mondial, en révélant des sites exceptionnels de tournage, des décors exotiques n'existant nulle part ailleurs sur le globe, qui ont séduit les plus grands acteurs et réalisateurs de l'histoire du cinéma, à l'instar d'Orson Welles, Ridley Scott, Olivier Stone et autre David Lean. C'est ce qui fera dire à Najib Senhaji, Directeur Général de Precom, que «Le Maroc assume désormais son rôle de studio du monde vis-à-vis des destinations cinématographiques. À ce titre, le Festival international du Film de Marrakech, support incontournable de cette dynamique, devrait permettre encore aux producteurs et réalisateurs américains et européens notamment, de mieux apprécier les lieux et sites idylliques qu'offre le Royaume». Et le mérite des étapes qualitativement significatives franchies par le Maroc dans la diversification et la qualité de la production audiovisuelle en général, et cinématographique en particulier, revient, bien entendu à certains acteurs politiques et institutionnels, à l'instar de l'ancien ministre de la Communication, Nabil Benabdellah, qui a tenu à apporter son témoignage dans ce guide sur le travail accompli par tous les partenaires avec «ambition et rigueur. Tous ont contribué, aux côtés de milliers d'artistes, journalistes, cinéastes, producteurs, à donner sa chance au Maroc qui s'exprime et qui crée sans complexe, et à permettre à notre pays d'occuper fièrement sa place dans le concert de la modernité et de l'universel». Tout comme son ami, collègue et successeur au gouvernement, le ministre Khalid Naciri qui, en souhaitant bon vent à ce guide, n'en dira pas moins que «Nul doute que ce Guide des métiers de l'audiovisuel, de la communication et du cinéma, réalisé en toute indépendance par des professionnels de talent, constitue un outil riche et particulièrement utile. Il sera donc appelé à occuper une place privilégiée dans la bibliothèque de tout professionnel des médias».