La réhabilitation des oasis de Sud intervient à un moment où le souci écologique est prédominant. Ce projet dans la région de Guelmim doit faire face aux déséquilibres écologiques qui menacent les oasis de Guelmim, l'une des plus grandes des oasis du Maroc. C'est à partir de plusieurs études, qui se sont étalées sur des années, que le constat a été fait de l'état des oasis dans le Sud marocain. Une série de recherches combinées avec de nombreuses potentialités pour faire un diagnostic réel de la situation dans la région. C'est ce qui a permis, selon le PNUD, de définir «les défis et les contraintes dont souffrent ces oasis. D'abord la salinité des sols, l'érosion et la rareté de l'eau qui engendre la dégradation des oasis». Un constat qui a permis de dresser un tableau exhaustif de ce qui reste à faire pour sauver ce qui encore peut l'être : «Le taux d'arbres productifs dans ces oasis ne dépasse pas les 40%», apprend-on de sources sûres auprès du PNUD. Sans oublier de preciser aussi que ce programme vise «la préservation d'un système d'exploitation environnemental et durable, la mise en place d'un système vital pour l'agriculture au sein des oasis et ce, dans le cadre d'une approche participative entre les institutions de soutien, les communes rurales et urbaines, les agriculteurs, la société civile, les femmes et le secteur privé. » C'est ce travail en groupes, qui réunit toutes les valeurs créatives de la région qui garantit un engagement certain de tous les acteurs locaux. Lesquels sont conscients de l'importance d'un chantier qui est déjà décrit comme le levier du Sud. C'est dans ce cadre que le Roi, Mohammed VI a procédé à plusieurs dons pour lancer les projets de productions. On a donc assisté à la remise d'un «lot de poulets Baldi, d'ovins Dammane et de plants de palmiers ainsi que des équipements agricoles et d'autres pour l'équipement de 3 auberges, au profit d'associations et de coopératives locales». Des atouts réels C'est ce même souci de responsabilisation qui a présidé aux autres chantiers comme ceux des routes provinciales 1304 et 1307 qui seront remises en état sur une longueur respective de 3 km et de 12 km, une enveloppe budgétaire de 10 MDH a été allouée dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de l'Equipement et du transport (60 %), et l'APDS (40 %). Une façon bien claire de montrer que les projets de Guelmim sont le début d'une série qui englobe toutes les provinces du Sud mettant en valeur les richesses humains et culturels. Mais pour y arriver, il faut que le moteur économique se mette en marche. C'est ce qui justifie que les travaux de réalisation de ce grand projet débuteront en mars 2008 pour prendre fin en mars 2009. Un année de travail acharné pour boucler un chantier d'envergure qui vise l'amélioration de «l'accès à l'Oasis de Tighmert, le développement du tourisme dans la région et l'adaptation de ces routes au mouvement de la circulation». Le même souci est derrière l'autre point d'orgue de ce projet royal : l'alimentation en eau potable du Centre Fask et Douars Taourirt de la commune rurale de Fask et Douars Tarmgiste et Tighmert de la commune rurale d'Asrir. Une agglomération de plus de 7.000 habitants qui va profiter d'un tel travail qui a nécessité une enveloppe budgétaire de 13 millions de dirhams (MDH). Il s'agit techniquement, comme cela a été expliqué par le ministère de tutelle de «la pose de 13,3 kilomètres de conduites, la construction de deux stations de pompage, la construction de réservoirs de stockage de 200 m3 et de 54 km du réseau de distribution de diamètre variant entre 50 et 200 mm».