Les oasis du sud du Royaume font l'objet d'un programme ambitieux. Celui-ci contribuera à faire de l'écotourisme un levier du développement de cette région. Lancé par l'Agence du Sud, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la wilaya de la région de Guelmim-Smara, le Centre de développement des zones arides et avec le soutien du gouvernement finlandais, le Programme de sauvegarde et de développement des oasis du Sud du Maroc vise à faire doter cette région dans les prochaines années d'un tourisme oasien et désertique durable intégré et de qualité. Ces oasis bénéficient d'un projet de sauvetage et de mise à niveau. Le coût de la première tranche s'élève à 5,3 MDH. Ce projet vise la protection de ces oasis qui s'étendent sur plus de 7 km, ainsi que leur réhabilitation, vu leur importance écologique et historique. Il a également pour objectif la mise en place d'une démarche de développement durable, la lutte contre la pauvreté au niveau des régions ciblées, le renforcement des capacités des acteurs locaux, la valorisation des atouts et potentialités locales, la restructuration des filières des principales productions du terroir et la création de postes d'emploi et de revenus. Le Programme global de sauvegarde de développement et de réhabilitation des oasis de la région de Guelmim-Assa-Zag et Tata s'étalera sur 5 ans. Il porte notamment sur le projet d'amélioration de la gestion des déchets solides au niveau de l'oasis de Tighmert, la mise en place de structures pour le tourisme oasien durable, d'une bergerie pilote d'élevage Dammane, le développement de l'aviculture du terroir et l'aménagement de la petite et moyenne hydraulique. La mise en œuvre de ce programme intervient pour faire face aux déséquilibres écologiques menaçant les oasis de Guelmim, l'une des plus grandes oasis du Maroc. Ces déséquilibres se manifestent à travers la désertification, la dégradation du milieu naturel, la pollution, la prolifération de la maladie du «Bayoud» et la régression de la production des oasis. Ce programme a défini, en outre, les défis et les contraintes dont souffrent ces oasis, notamment la salinité des sols, l'érosion et la rareté de l'eau. Le taux d'arbres productifs dans ces oasis ne dépasse pas les 40%. Parmi les priorités de ce programme figurent la préservation d'un système d'exploitation environnemental et durable et la mise en place d'un système vital pour l'agriculture au sein des oasis.