100 millions de dirhams pour un lifting L'hôtel Farah Casablanca (ex-Safir) n'y va pas de main morte pour renforcer sa part de marché. Si les résultats enregistrés durant les exercices 2000 et 2001 ont été probants, l'établissement table sur une performance plus confortable pour cette année au cours de laquelle pratiquement toute l'équipe a été remplacée. Aujourd'hui, le consortium, propriétaire de l'hôtel, a décidé de lifter l'établissement avec plus de 100 millions de dirhams dès l'année prochaine. Objectif : renouer avec la catégorie cinq étoiles à la fin de 2003. Le consortium maroco-koweitien (CMKD) est décidé à transformer le triangle des Palaces du centre-ville de la capitale économique, Sheraton, Hyatt Regency et Méridien Royal Mansour, en quadrilatère en hissant son établissement, l'hôtel Farah (ex-Safir) au même rang que ces trois établissements. En tout cas, c'est l'ambition de Mohamed Achetouane, directeur général de l'hôtel Farah Casablanca (ex-Safir). “Nous entamerons un programme de rénovation au courant du premier trimestre 2003 qui s'étendra sur deux ans”, souligne-t-il. Selon le patron de l'établissement, cette rénovation faite suite aux résultats très probants enregistrés durant les trois derniers exercices. Il tient à appeler : “c'était un hôtel qui enregistrait des résultats négatifs jusqu'en 1999. Mais depuis 2000, il a renoué avec les bénéfices. En fait, c'est pendant ces années de vache maigre que l'établissement qui avait ouvert ses portes en 1983 a connu les périodes les plus sombres de son existence. Cela lui avait d'ailleurs coûté un déclassement d'une catégorie inférieure qui l'a confiné depuis dans la classe des établissements quatre étoiles. Ainsi, certains points de ventes ont été embellis. En termes de ressources humaines, l'hôtel a misé un demi-million de dirhams dans des cycles de formation pour initier son personnel (dans la communication, le marketing et l'aspect financier) à travers le programme Meda de l'Union européenne. Dans ce registre, selon le patron de l'hôtel, l'ancienne équipe a été pratiquement remplacée par des jeunes ayant une dizaine d'années d'expérience et un savoir-faire international. “Tout cet investissement a été réalisé par autofinancement”, signale Mohamed Achetouane. Aujourd'hui, le consortium, lui-même, veut accélérer cette cadence de lifting. Il prévoit d'injecter dans l'opération une enveloppe de 10 millions de dollars. Les travaux s'effectueront graduellement en deux phases. Dans le premier volet, dont les travaux seront entamés au courant de l'année prochaine, le lifting touchera en priorité l'entrée principale, le hall ainsi que tous les points de ventes dont certains seront supprimés alors que d'autres seront créés suivant les besoins de la clientèle. Sont également concernées par le lifting les salles-banquet de l'hôtel. De nouvelles salles de réunion verront le jour car la direction de l'établissement mise également sur les congrès, les conférences et les séminaires. Sur ce chapitre “création”, on notera la naissance d'un fitness club qui comprendra une piscine, deux saunas, un hammam, une salle de gymnastique. Quant au deuxième volet du programme, la rénovation concernera toutes les suites et les chambres qui ont été embellies en 2000 et 2001. Avec ce nouveau lifting, la Direction veut repositionner l'établissement dans la catégorie cinq étoiles dès la fin de 2003 et par la même occasion ratisser large auprès des cibles principales de l'hôtel (business) qui réalisent à elles seules 75 % du taux d'occupation de l'établissement. Les 25 % restants proviennent de la clientèle des agences de voyages et des tours opérateurs. A ce niveau, l'hôtel cherche aussi à attirer une autre clientèle, celle de famille, selon le directeur de l'hôtel. Au-delà, ce grand toilettage sera accompagné d'une campagne de communication qui prévoit de mobiliser 1 million de dirhams pour l'année 2003. Aujourd'hui, grâce à sa capacité d'accueil, l'hôtel Farah occupe le premier rang en termes de capacité d'hébergement et de points de ventes de Casablanca, souligne le directeur de l'hôtel qui estime à 65% le taux moyen d'occupation réalisé dans les 305 chambres de l'établissement