Le gouvernement présente le bilan des catastrophes Une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Nabil Benabdallah et composée du ministre de l'Energie et des Mines, du ministre de l'Equipement et du Transport, du ministre de la Santé, du secrétaire d'Etat chargé de l'eau et du secrétaire général du ministère de l'Intérieur, a tenu vendredi dernier une conférence de presse au cours de laquelle un bilan presque définitif des inondations a été présenté. La délégation a présenté également la série de mesures que le gouvernement compte prendre pour lutter contre les effets des catastrophes naturelles, à l'instar de ce qui se fait en Algérie, en France ou en Italie. Dans ce cadre, Nabil Benabdallah a affirmé que les précipitations que le pays a connues ont été accompagnées de vents violents qui ont atteint, dans des régions, la vitesse de 120 km/h. Le ministre de la communication a présenté, par ailleurs, le bilan définitif de ces inondations qui fait état du décès de 63 personnes et de la disparition de 26 autres, alors que les blessés sont au nombre de 17. Dans la catégorie des dégâts matériels, le ministre a avancé le chiffre de 26 maisons rurales détruites, 1.334 maisons endommagées, 373 maisons inondées dans 14 quartiers de villes et de villages. En ce qui concerne les dégâts causés aux biens particuliers ou aux équipements publics, le ministre a parlé de la détérioration de centaines d'hectares de terres agricoles, de la perte de plusieurs dizaines de têtes de bétail, de l'endommagement de 17 unités industrielles à Berrechid et de 2 autres unités à Mohammédia, en plus de plusieurs établissements scolaires et universitaires, notamment à Settat. Nabil Benabdallah, qui a animé cette conférence de presse, a relaté toutes les actions entreprises par les équipes de la protection civile, de la Gendarmerie Royale, de la Sûreté nationale, qui ont mobilisé le matériel nécessaire pour secourir les personnes. Ainsi, 900 opérations de sauvetage ont été effectuées pour secourir 3.000 personnes, 160 opérations de pompage des eaux et la réparation de 70 générateurs électriques. Le ministre a indiqué également que priorité a été accordée à l'hébergement des sinistrés en installant 1.000 tentes et en distribuant 2.000 lits, 6.600 couvertures, 4.200 rations alimentaires et 30 tonnes de médicaments. Dans ce cadre, le ministre a loué l'effort consenti par la Fondation Mohammed V qui a été à la pointe des intervenants et qui a débloqué une enveloppe de 4 millions de dirhams. De même qu'il a indiqué qu'une commission de suivi a été mise en place au niveau du ministère de l'Intérieur pour répertorier, au fur et à mesure, les dégâts causés et pour définir les besoins des populations notamment à Settat, Berrechid, Mohammédia et les régions environnantes. Une autre commission chargée du suivi de l'approvisionnement du marché en hydrocarbures a été créée sous l'égide du ministre de l'Energie et des mines. “Toutes ces commissions devront établir des programmes à moyen terme prévoyant les solutions appropriées pour que de pareils incidents soient circonscrits à temps”, rappelle Nabil Benabdallah. Pour sa part, le secrétaire d'Etat chargé de l'eau Abbdelkébir Zahoud devait axer son intervention sur les caractéristiques du barrage de l'oued El Maleh édifié en 1931 et qui approvisionnait la ville de Casablanca en eau potable. Le secrétaire d'Etat a confirmé que ce barrage n'a pas été endommagé, mais qu'il constituait un petit ouvrage qui ne subvenait plus aux besoins de Casablanca, puisque cette ville est approvisionnée à partir du barrage Sidi Mohamed Benabdallah de l'oued Bouregreg. Le barrage en question est prévu pour contenir 5 millions de m3 seulement et ne peut contenir davantage surtout si les crues dépassent 350 m3/seconde. Ce qui était le cas à présent et pour la première fois depuis cinquante ans. Abdelkébir Zahoud devait également indiquer que les 5 millions de m3 de réserve contenues dans le barrage auraient pu constituer une menace sérieuse pour la ville si cet ouvrage n'avait pas résisté à la poussée des eaux. Mais les possibilités de prévoir des inondations à ce niveau ne dépassent pas les six heures, ce qui est insuffisant pour empêcher tout débordement. De son côté, le ministre de l'Energie et des mines Mohamed Boutaleb, a indiqué que la lutte contre l'incendie de la SAMIR a mobilisé les équipes de la protection civile, des FAR, de la Gendarmerie Royale et de l'ONDA pendant vingt heures. A l'opposé de ce qui a été dit, Boutaleb confirma que l'arrêt des unités de la SAMIR ne peut être entrepris en un temps court, l'arrêt total des unités de production et de stockage nécessitant en moyenne entre deux et six jours. 900 opérations de sauvetage ont été effectuées pour secourir 3.000 personnes, 160 opérations de pompage des eaux et la réparation de 70 générateurs électriques.