Le Mitsubishi Pajero vient de recevoir une profonde mise à jour. Objectif : embourgeoiser la bête, sans faire de concessions sur ses notoires capacités de franchissement. Face à la déferlante de SUV et autres 4x4 de luxe, il existe toujours un pur et dur, l'un des rares à faire encore de la résistance et à s'accrocher à son identité première : celle d'un authentique baroudeur, un vrai tout terrain qui permet de passer là où nombres de ses (supposés) concurrents s'arrêtent. Lui, c'est le Mitsubishi Pajero, une icône pour les aventuriers et autres amateurs d'Off Road, qui continue son bonhomme de chemin, tracé depuis sa naissance en 1982 par 2,5 millions d'exemplaires vendus dans le monde. Pour autant, puriste ne signifie pas autiste : le modèle phare de Mitsubishi est bien contraint de composer avec les diktats du marché, qui réclame des 4x4 plus polyvalents, plus confortables et plus valorisants. Du coup, le Pajero vient de s'offrir une profonde mise à jour, bien plus importante qu'il n'y paraît. Car côté apparence, les changements sont assez légers : une nouvelle calandre, un bouclier plus agressif, des phares et des feux arrière redessinés, des rappels de clignotants qui migrent vers les rétroviseurs… et c'est tout. Habitacle plus cossu Les modifications dans l'habitacle sont bien plus perceptibles. Le dessin de la planche de bord s'adoucit et la qualité des matériaux fait un bond en avant, avec une présentation plus cossue. Autre nouveauté notable, l'installation de deux strapontins latéraux dans le coffre, permettant de transporter, au besoin, jusqu'à 7 passagers. La dotation en équipements de la version de base intègre déjà le double airbag, la climatisation automatique, 4 vitres électriques ainsi qu'un autoradio CD. Mais c'est la version la plus huppée (la 5 portes GLS DI-D BVA) qui illustre le mieux la montée en gamme du véhicule: sellerie cuir, sièges avant à réglages électriques, projecteurs au xénon, radar de recul, boîte automatique airbags frontaux, latéraux et rideaux, antipatinage couplé au contrôle de stabilité (ASTC), accoudoir central avant avec compartiment réfrigéré, ordinateur de bord (avec altimètre et barometre), système audio Hi-Fi Rockford avec lecteur 6 CD et 12 HP (et 860 watts!), ainsi qu'une installation DVD avec écran de 9 pouces escamotable dans le pavillon. Pour le reste, on retrouve les qualités intrinsèques du Pajero, bonifiées par différentes améliorations. La structure monocoque a été rigidifiée et le capot allégé permet d'abaisser le centre de gravité, prodiguant un meilleur comportement sur parcours routier. Quant aux aventuriers, ils retrouveront avec bonheur des «outils de travail» comme le blocage de différentiel arrière, la transmission Super Select 4-II et la généreuse garde au sol de 23,5 cm. Sous le capot, l'offre marocaine se limite à deux quatre-cylindres Diesel: un bon vieux 2.8 l turbo diesel à injection indirecte, développant 125 ch et, bien plus intéressant, un 3.2 l DI-D à injection directe Common rail offrant 165 ch et 381 Nm de couple. C'est ce dernier qui devrait permettre de tirer toute la quintessence d'un véhicule au poids conséquent (plus de 2,2 tonnes). Dernière botte secrète du Pajero, une grille tarifaire plutôt compétitive : le modèle d'attaque démarre à 319.000 DH, alors que le haut de gamme reste en dessous des 500.000 DH. Dans la catégorie des gros 4x4, ils sont rares à s'enorgueillir d'un rapport prix-prestations équivalent.