Franchement scandaleux et ridiculement déplorable, tous ces «délinquants» du volant, riches et moins nantis, qui s'amusent à «coloniser» sauvagement les trottoirs de nos grandes villes, Casablanca et Rabat en tête de peloton, pour transformer les espaces publics piétonniers, en trottoirs-parkings. Et ces «tordus» ne manquent pas de toupet, révoltant en s'entêtant à faire feu de tout bois sur les sanctions prohibitives du nouveau code de la route, alors qu'ils s'adonnent, impunément, au jeu dangereux de la «loi de la jungle». C'est, là, le suprême mépris d'automobilistes «dévergondés», qui ne respectent plus rien ni personne. Non sans dribbler au milieu d'une corrida de voitures, dont les conducteurs sont aussi surexcités les uns que les autres, pour klaxonner à tout rompre et semer la zizanie dans un décor rendu sous haute tension. Et ces paltoquets font dans la surenchère, en inondant les trottoirs près du théâtre national Mohammed V de la capitale, narguant cyniquement la Wilaya qui se trouve juste en face. C'est une insulte caractérisée au civisme sociétal, un déni délibéré à l'Etat de droit, dont ils se moquent goulûment, une tendance instinctive à bafouer les principes élémentaires de la civilité et les règles naturelles de la bienséance. Mais jusqu'à quand les services publics, chargés du contrôle et de l'ordre social persisteront-ils à «fermer les yeux», pour on ne sait plus quelle raison ?