Spécialisée dans l'assurance à l'export, la Smaex entend désormais jouer les premiers rôles aux côtés des entreprises exportatrices. Nezha Lahrichi a bien l'intention de révolutionner les méthodes de travail à la vénérable maison Smaex. En effet, un peu plus d'un an à peine après son arrivée à la tête de la Société Marocaine d'Assurance à l'Export, la PDG s'est attelée à mettre en œuvre un processus de mise à niveau pour améliorer l'organisation de l'entreprise tout en s'attachant à améliorer les relations avec les opérateurs économiques qui ont vocation à travailler à l'export. Un chantier de longue haleine, mais l'intéressée est bien connue du microcosme des affaires pour son ambition, son efficacité et sa vision de manager aux idées bien arrêtées. Aujourd'hui, l'ancienne conseillère à la Primature (sous trois Premiers ministres: Abdellatif Filali, Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou) entend passer à la vitesse supérieure en positionnant la Smaex comme un acteur incontournable et un partenaire performant dans le développement du business à l'international. Pour ce faire, elle vient d'annoncer, à l'occasion d'une récente rencontre avec la presse à Casablanca, que la Smaex a adopté de nouvelles orientations stratégiques afin d'accompagner efficacement les exportateurs. Cet accompagnement se décline non seulement en termes de conseils et d'outils d'aide à la décision, mais aussi à travers une vision claire sur l'environnement dans ses dimensions légale, juridique et fiscale. Dans la construction de son offre, en effet, l'assureur à l'export développe son intervention dans trois directions : recouvrement, prévention et indemnisation. «La démarche préventive est importante car elle nous permet d'anticiper sur le risque par une évaluation de la probabilité de défaillance de l'acheteur sur la base d'études approfondies de leur situation financière», confie notamment Nezha Lahrichi, qui explique par ailleurs que le problème de recouvrement reste la pierre angulaire dans la relation de l'opérateur. «Si une facture n'est pas réglée à l'échéance, la Smaex entreprend des démarches à l'amiable et précontentieuses et, le cas échéant, elle a recours au canal judiciaire; démarche appuyée par le réseau de Smaex dans les pays concernés par le litige. À terme, l'assuré est de toute manière indemnisé au bout de six mois maximum».