Les deux leaders nationaux, le Groupe BMCE Bank et l'Association Al Amana se sont naturellement rejoints dans une chaîne solide de solidarité sociale pour faire cause commune au service des populations généralement exclues des circuits d'accès aux circuits financiers formels. Ce tort vient d'être réparé en scellant une convention de partenariat principalement dédiée à l'accès à la propriété dans le cadre du FOGARIM et l'encouragement à la création d'entreprises dans le cadre du programme Moukawalati. Même si les deux présidents, le banquier Othman Benjelloun et l'associatif Ahmed Ghazali, par ailleurs à la tête de la HACA, vaquaient, ce mardi 6 mars, à d'autres occupations importantes les empêchant d'être présents, leurs deux représentants, l'Administrateur de la BMCE Mohamed Bennani et le Directeur Général d'Al Amana Fouad Abdelmoumni, super-motivés et dans un élan partagé de complicité certaine, ont marqué de leur engagement citoyen un évènement qui méritait le détour. Le premier nommé en sa qualité de gestionnaire intègre et entreprenant à la fibre sociale très aiguisée et le second jouissant d'une très bonne réputation d'homme de transparence et de droit, ayant milité à la tête d'organisations défendant les droits de l'homme. Les termes de la convention BMCE Bank-Al Amana intéressent des axes de partenariat identifiés dans la collaboration en matière d'études d'éligibilité des dossiers FOGARIM, de détection des besoins en demandes de crédits pour l'acquisition de logements sociaux, de financement des avances aux promoteurs et, en dernier lieu, la contribution aux crédits Moukawalati dans leurs volets de pré-études, de montage, de conseil et d'accompagnement. Mohamed Bennani a su trouver les mots justes pour immortaliser l'évènement lorsqu'il souligna que « notre banque s'est résolument engagée dans cette voie auprès d'un partenaire dont les succès sont à mettre sur le compte d'une équipe dirigeante de qualité qui a su, depuis la création de l'Association Al Amana, bien pénétrer et bien mailler le territoire en déployant une politique de proximité gagnante ». En écho, Fouad Abdelmoumni, un féru de gestion économique et sociale sur des bases saines et un accroc du management participatif et de la communication totale, a mis en garde contre la tendance à faire croire au microcrédit comme étant la panacée : « le micro-crédit ne résout pas tous les problèmes car il ne saurait remplacer l'industrie. Mais ce créneau offre une prestation, modeste bien sûr, à une large gamme de populations généralement exclues des circuits auxquelles nous apportons un soutien et un accompagnement très professionnel». «Qui aurait pu penser, il y à peine 10 ans, que l'Association Al Amana connaîtra les succès qu'elle remporte aujourd'hui ?! », s'est agréablement étonné le dirigeant banquier dans une allocution remarquée mettant en valeur leur partenaire. Un partenaire très efficace qui a fait « exploser » le portefeuille clients passant de 1 500 bénéficiaires du microcrédit en 1997 à 385 000 l'année écoulée pour atteindre 560 000 au terme de l'année en cours. Avec des encours de crédits conséquents de 1,8 milliards en 2006 et de 3,6 milliards DH en 2007. Ce qui correspond, dans les ambitions affirmées de l'ONG militante contre la fracture sociale, à une variation du simple au double au double plan du volume de clients et celui des prêts accordés. Et les structures de proximité suivront puisque le nombre d'agences et d'antennes passeront de 431 à 490 unités et l'effectif des collaborateurs de 1179 à 1425. En outre, Al Amana se prépare à étendre l'éventail de ses prestations en se lançant dans le nouveau crédit des produits de la microassurance. Non sans jouer pleinement sa mission d'intermédiation en matière de bancarisation des populations cibles du secteur. Même si la Banque privée nationale a déjà noué, il y a de cela quelques semaines, un partenariat avec la Fondation Zakora active, elle aussi, sur le marché du microcrédit, depuis deux années que le Groupe bancaire s'attache à multiplier les synergies avec Al Amana qui, il faut bien le dire, est le leader national du micro-crédit devant Zakora, la Fondation Banque Populaire et FONDEP.