La 3200 GT, vive la GranTurismo. Maserati renouvelle, et de belle manière, le coupé auquel il doit sa renaissance. En 1993, Ferrari rachetait l'un des ses anciens rivaux, Maserati, alors aux finances exsangues et à l'image sérieusement écornée. Quelques années plus tard, le trident a incontestablement retrouvé du lustre, grâce aux berlines Quattroporte mais, surtout, au coupé 3200 GT, qui a restauré l'identité sportive de Ma serati. Après neuf années de bons et loyaux services, le coupé tire aujourd'hui sa révérence, laissant place à son remplaçant, explicitement baptisé GranTurismo. Dessiné par Pininfarina dans un style volontairement proche de celui du coupé 3200 GT, le GranTurismo conserve la silhouette caractéristique de son prédecesseur, histoire de ne point bousculer les amateurs de ce dernier. Pour autant, le designer italien y va d'un zeste d'agressivité et de muscle, imposant à cette Maserati un avant très effilé, dont la calandre n'est pas sans évoquer la « bouche » de la sulfureuse MC12. L'habitacle luxueusement traité, vise aussi à offrir un confort exemplaire et de la place pour quatre adultes. Le constructeur met l'accent sur la finition, qu'il annonce avoir particulièrement soignée, afin de lutter à armes égales avec les productions germaniques, rivales désignées du GranTurismo. Sous le capot, on retrouve une évolution du bien connu V8 4,2 l du GT, développant ici 405 ch, au départ exclusivement accouplé à une boite automatique autoadaptative de dernière génération. La marque au trident devrait certainement enrichir son offre avec la boîte séquentielle Cambiocorsa. La présentation officielle du nouveau GranTurismo aura lieu au prochain Salon de Genève, où fut présenté, il y a 60 ans, le coupé A6, première GT de Maserati, dessinée déjà par Pininfarina…