Avec la nomination d'Adel al-Jubaïr au poste d'ambassadeur à Washington à la place du prince Turki al-Fayçal, le roi Abdallah Ben Abdelaziz montre, encore une fois, qu'il est déterminé à caser ses hommes de confiance dans la majorité des postes-clés. Le nouvel ambassadeur était apparemment, jusque-là, le porte-parole de l'ambassade, mais, il jouait en réalité, un rôle parallèle beaucoup plus important. À Riyad, on tient à souligner qu'il était l'émissaire spécial du souverain auprès des décideurs américains. Ce qui a contrarié le prince Turki. Ce dernier qui ne pouvait admettre d'être doublé, a décidé de quitter son poste en présentant sa démission. Le plus surprenant, c'est que cette requête a été immédiatement acceptée. Aujourd'hui, les observateurs suivent de près les tâches importantes accordées par le roi Abdallah, au prince Bandar Ben Sultan, ancien ambassadeur à Washington et actuel coordinateur au sein des services de renseignements saoudiens. Ses récentes visites à Téhéran et à Moscou, portant des messages du chef de l'Etat saoudien, sont considérées comme étant des préparations à son passage à la tête du ministère des Affaires étrangères. Surtout qu'on parle beaucoup de la maladie de l'actuel chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal, frère de Turki, et … beau-frère de Bandar.