Tripoli, qui n'avait guère apprécié les critiques concernant lejugement des infirmières bulgares et du médecin palestinien accusés de «transmettre le virus du Sida à des enfants libyens, moins encore les messages qui ont été considérés comme étant des «menaces européennes», a réagit en allant jusqu'au bout en prononçant le verdict : la peine capitale. Une source libyenne a indiqué à la Gazette du Maroc, que l'affaire n'est pas tout à fait close. Et, qu'un geste du « Guide » pourrait facilement changer la donne. Cependant, la «Quiada» aurait voulu donner une leçon aux Européens qui, selon cette source, croyait faire pression sur la Libye. Dans ce cadre, on apprend que les Libyens ont été fortement contrariés par les déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Philippe Doust-Blazy, qui avait laissé entendre lors de sa récente visite à Beyrouth, que « le régime libyen doit savoir que l'Occident pourrait retourner à la politique d'embargo si Tripoli ne comprend pas les messages adressés concernant le dossier des infirmiers bulgares ». Force est de rappeler que Douste-Blazy avait, il y a quelques mois, visité la Jamahiriya libyenne dans l'objectif de résoudre ce problème. Le ministre français qui avait rencontré les infirmières et a été invité à assister au discours prononcé par le colonel Kadhafi à l'occasion des festivités du 1er septembre dernier, n'a, semble-t-il, pas compris la mentalité des Libyens.