Rabat l'ancienne se compose de trois entités : la kasbah des Oudayas, la médina et la nécropole de Chellah. La kasbah des Oudayas est un lieu chargé de souvenirs pour la majorité des habitants de la ville. C'est là que l'on se donne rendez-vous pour une promenade, mais c'est aussi un lieu indissociable de diverses manifestations culturelles : Festival annuel de Jazz... Mehdya, Ribat Alqadim, Ribat Al Fath, kasbah des Oudayas, tous ces noms se sont succédés pour délimiter cette citadelle Almohade. Et plus qu'un simple vestige historique, cette « ville dans la ville» possède son identité propre et un mode de vie ayant quasiment disparu ailleurs. Rabat l'ancienne se compose de trois entités : la kasbah des Oudayas, la médina et la nécropole de Chellah. La kasbah des Oudayas est un lieu chargé de souvenirs pour la majorité des habitants de la ville. C'est là que l'on se donne rendez-vous pour une promenade, mais c'est aussi un lieu indissociable de diverses manifestations culturelles : Festival annuel de Jazz... Mehdya, Ribat Alqadim, Ribat Al Fath, kasbah des Oudayas, tous ces noms se sont succédés pour délimiter cette citadelle Almohade. Et plus qu'un simple vestige historique, cette « ville dans la ville» possède son identité propre et un mode de vie ayant quasiment disparu ailleurs. La Kasbah des Oudayas a été construite, il y a 9 siècles, par les sultans Almohades, Abdelmoumen et Yacoub al Mansour. Edifiée sur des vestiges romains, elle fut appelée, dans un premier temps, Mehdya, en l'honneur du premier calife Ibn Toumert, puis Ribat Al Fath. Lorsque les Morisques, les Andalous chassés d'Espagne, y débarquent au XVIIème siècle, elle prend le nom de Kasba Andalouse et devient même une République autonome de corsaires (avec Salé). C'est sous le règne de Moulay Abderrahmane que le site prend le nom de Kasbah des Oudayas en référence aux tribus Guich originaires du Sahara, venues s'y installer. La kasbah doit ainsi son nom à la tribu des Oudayas, originaire d'Arabie, qui fut installée sur le site pour protéger la ville de la menace des tribus rebelles. C'est donc la kasbah qui a donné son nom à la ville. Au Xème siècle, les berbères zénètes en font la base de départ de leurs expéditions contre les musulmans kharijites en construisant un "ribât", un couvent fortifié. La ville gardera ce nom et conservera pour longtemps ce caractère de cité dévouée à la guerre sainte, le jihad. C'est d'ailleurs le rôle que lui attribue Abdelmoumen en la vouant en lieu de rassemblement des moujâhidin, préparés à livrer bataille contre les chrétiens en Andalousie. Il transforme le ribât en kasbah qui devient une citadelle fortifiée et la dote d'une mosquée et d'un palais. Après avoir récupéré un bonne partie de l'Andalousie, il baptise le lieu «Ribat El Fath», Ribat de la victoire ... Rabat. Bâtie sur un promontoire rocheux, la kasbah surplombe le fleuve Bouregreg, séparant Rabat et Salé. Cet emplacement fait de cette forteresse le témoin d'innombrables événements majeurs ayant marqué l'histoire de la ville. Suite à un engrenage de tensions, la kasbah fut attaquée plusieurs fois. Ses murs gardent encore les traces des batailles. A travers les siècles, le lieu fut un centre économique et militaire important. La kasba est à l'origine un ouvrage militaire, aménagé essentiellement pour constituer une forteresse imprenable. C'est d'ailleurs pour la qualité de sa Kasbah, que Rabat eut le privilège de devenir une capitale impériale sous le règne du sultan Mohammed Ben Abdellah (1757-1790). Lassé des révoltes des populations de Fès et Marrakech, il en fit son ultime refuge.Au XVIème et XVIIème siècles, les captifs chrétiens des pirates y étaient exposés et vendus en tant qu'esclaves. Un détachement de abîd était stationné en permanence dans la kasbah, afin d'assurer cet approvisionnement. C'est ainsi que la Kasbah servit de prison et devint le siège de nombreuses aventures : Celle des Oudayas, tribu chargée par Moulay Ismail de défendre la ville contre les pirates andalous et hornacheros; celle de Yacoub el-Mansour, celle de Abd el-Moumen qui vers 1150, construit Jamaa el-Aatiqua, la plus ancienne mosquée de Rabat. La kasbah ne fut restaurée qu'en 1916 par Maurice Tranchant de Lunel. Mais ce village dans la ville tel qu'on le connaît aujourd'hui est assez récent. Il date de la fin du XIXe et début du XXe siècles. La kasbah, en effet, à part le palais n'abritait que quelques maisons cossues de militaires, ainsi que des habitats de fortune. Jusqu'en 1920, deux fois par semaine (jeudi et dimanche matin), elle accueillait encore les artisans venus vendre leurs produits. Avant l'arrivée des Almohades, l'histoire du site est peu connue. Pendant la deuxième moitié du Xème siècle un ribat militaire et religieux connu sous le nom de Ksar Bni Targa, surplombait déjà les bords du Bouregreg. En 1140, l'émir Tachfine ben Ali y édifia une kalaa pour contrer ses rivaux. Les vestiges de cette kasbah qui fut Almoravide avant de devenir Almohade, ont été récemment dégagés par des fouilles archéologiques. Les historiens ne sont pas unanimes sur la date de la prise de la forteresse almoravide par les Almohades. Certains la datent de 1132 et d'autres de 1146. Derrière les portes de la forteresse, s'élèvent de petites habitations collées les unes aux autres et peintes à la chaux blanche et bleue. Des portes en bois sculpté percent les maisonnettes voilent les vies secrètes des habitants.