À deux kilomètres du centre, sur l'emplacement de l'ancienne cité Romaine de Sala Colonia, la nécropole de Chellah n'a pas toujours bénéficié de l'engouement qu'elle suscite de nos jours. Situés le long des marais et du BouRegreg, les vestiges de la période Mérinide furent pendant longtemps, laissés à l'abandon. Détruit par le tremblement de terre de 1755 et dépouillé des ces matériaux les plus nobles, l'édifice est resté à l'état de ruines pendant plusieurs centaines d'années. Une partie du domaine est occupée par les ruines de la ville romaine. L'autre est dédiée aux sanctuaires mérinides. Vu l'intérêt historique et touristique de ce lieu à nul autre pareil, le site est désormais classé patrimoine national. Les ruines Le site du Chellah a été habité depuis l'époque la plus reculée. Maints outils moustériens et silex taillés chelléens établissent la présence en ces lieux de l'homme préhistorique. Le site de Chellah est en fait, la plus ancienne agglomération humaine, à l'embouchure du Bou- Regreg. Les Phéniciens et les Carthaginois y ont vécu avant l'ère chrétienne. Par ailleurs, deux voies dallées, un forum, les piliers d'un arc de triomphe, une fontaine monumentale et des inscriptions révèlent l'existence d'une agglomération importante à l'emplacement même du Chellah: la ville romaine de Sala. Celle-ci fut d'ailleurs citée sous les noms de Sala et Sala Colonia par Ptolémée. Dès la fin du règne almohade, l'importance de Rabat diminue considérablement. C'est de cette période que date la nécropole de Chellah, édifiée à l'extérieur des remparts. Celle-ci est située sur l'emplacement même de l'ancienne cité de Salé.