Grâce à la sollicitude Royale, les Marocains férus de football ont pu avoir accès au Mondial à travers la télévision nationale. En attendant les demi-finales et la finale, ils ont eu à apprécier cette belle entrée en matière servie par le match d'ouverture. Allemands et Costaricains ont convié le monde à un vrai show, après une cérémonie d'ouverture haute en couleur. Rarement un match d'ouverture aura proposé autant de buts : six au total. Un régal. Dans un football plein et total, un défenseur peut parfaitement s'imposer en buteur. Lahm a prouvé qu'on peut être allemand, avec la rigueur que cela sous-entend, mais aussi doué techniquement. Le premier duel de ce Germany 2006 aura été attirant. Et malgré ses quatre buts marqués, le onze allemand a affiché une fébrilité criarde au niveau de la défense, ce qui lui a coûté deux buts. Le Costa Rica a démontré par la même que pour ce Mondial, l'on doit faire avec les «petites» équipes. Et c'est ce que l'Equateur a confirmé, lors du deuxième match, en s'offrant une promenade de santé face à une Pologne qui n'est plus ce qu'elle était. La fête ne fait donc que commencer. Mais elle promet d'ores et déjà des duels acharnés et des surprises assurées. La victoire claire, nette et précise de l'Equateur a en quelque sorte changé les donnes d'entrée. Et même la Mannshaft, toute représentante du pays organisateur qu'elle soit, n'a qu'à bien se tenir pour éviter toute mauvaise surprise. Il n'en reste pas moins que sa belle entrée en matière, même sans son fer de lance, Ballack, a rassuré plus d'un Allemand. Et quand on regarde du côté des autres groupes, on ne peut pas ne pas se laisser impressionner par le nom de quelques gros calibres, comme c'est le cas dans le groupe B que domine l'Angleterre et où figure un certain Trinité et Tobago qui en est à sa toute première participation, mais aussi le Paraguay qui est loin d'être une foudre de guerre. Mais sait-on jamais? Car au vu de ce que les Paraguayens ont sorti dans leur match contre les Anglais, ne perdant que sur un seul petit but qui plus est contre leur camp. Les Suédois, autres hôtes du même groupe, bien qu'habitués du Mondial, ont tout intérêt à se méfier. Mais c'est le groupe C qui reste sans doute le plus relevé. Et ce n'est pas pour rien qu'il a été baptisé dès le tirage au sort «Le groupe de la mort» La légendaire Argentine doit avoir à cœur de renouer avec ce sacre suprême. La nouvelle génération représentée par «le Catalan» Messi, que d'aucuns désignent comme le digne successeur de l'inégalé Maradona, voudrait bien rappeler les exploits accomplis par les aînés. Mais les Argentins doivent compter dans le même groupe avec la présence de ces Néerlandais habitués depuis toujours à ce rendez-vous, même si l'«Orange mécanique» est loin de rappeler le niveau de celle où régnait un certain Cruiff, ou encore celle des Van Basten, l'actuel entraîneur, Guilit ou Rijkard… Les Serbes, de leur côté, aspireraient à jouer un rôle plus que de trouble-fête. Et puis, il y a la Côte d'Ivoire de Didier Drogba. Certes, il s'agit d'une première qualification au Mondial, mais l'expérience à d'autres niveaux, et non des moindres, est là. Et la surprise pourrait bien être ivoirienne. L'Afrique est représentée par quatre autres équipes. Mais il ne serait nullement présomptueux de faire peu de cas de l'Angola eu égard à sa petite expérience et qui, en plus, se trouve aux côtés du Mexique, du Portugal et de l'Iran. C'est pratiquement le cas pour le modeste Togo qui a été casé dans le groupe G, celui de la France de Zidane. Là, ils doivent faire gaffe, puisque les Suisses et les Sud-Coréens partagent le même groupe. Le Ghana aura, quant à lui, la tâche particulièrement difficile dans ce groupe E où trône l'Italie, aux côtés de la République tchèque et des Etats-Unis. La Tunisie, autre équipe africaine en lice, doit en découdre avec une autre équipe arabe, l'Arabie Saoudite, dans un groupe où la qualification semble en toute logique promise à l'Espagne et l'Ukraine. Et bien sûr, on imagine mal une coupe du monde sans le Brésil ni une petite prestation de la part d'une équipe où se trouvent réunis des Ronadinho, Ronaldo, Adriano, Carlos,… Dure, dure sera la cohabitation dans ce même groupe pour les Japonais, les Australiens et même les Croates.