5 fois par jour, 35 fois par semaine, les musulmans s'orientent vers la Mecque dans un enchaînement réduit par certains à une simple gymnastique Suédoise. La prière, telle qu'elle est pratiquée par certains d'entre nous, est un acte dénué de tout sens, une simple farce ne servant qu'à justifier la série de bêtises commises quotidiennement. Lorsqu'on me posa, un jour, la question : "Est ce que tu fais ta prière ?", j'ai répondu sans hésiter : "Oui, cela m'arrive !!" Mon interlocuteur est resté sidéré. Ma réponse était, tout simplement, inacceptable. Pour lui, un musulman digne de ce nom doit impérativement faire ses prières et régulièrement. Or, je suis un musulman et je défie n'importe qui de me prouver le contraire. Je ne suis pas contre la prière en soi comme acte d'expression religieuse et comme un moyen pour se rapprocher de la clémence divine. Toutefois, je suis contre l'instrumentalisation de cet acte religieux. Une prière se réduisant à une simple répétition de gestes est vidée de tout son sens. C'est une perte de temps et un moyen pour alimenter l'hypocrisie sociale. Ma prière est un acte plus fin, hautement symbolique. Elle symbolise le rapprochement entre ce qui est divin et ce qui humain. C'est un moyen, pour nous, créatures terrestres, de contempler l'unicité de l'univers. Ma prière est tout à fait différente. Elle est prolongée, durable dans le temps. Travailler et exceller est une prière. Admirer la beauté de la création divine est une prière. Aimer est une prière, la plus sublime et la plus aboutie des prières.