L'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 2,4%. L'indice des prix des communications est l'unique poste qui tempère la hausse de l'inflation. Il a baissé de 8,8% en avril par rapport à la même période que l'année dernière sous l'effet du recul du prix facial de la communication conjuguée à la guerre des promotions que se livrent les opérateurs télécoms. Un recul qui intervient au moment où les prix des produits alimentaires et non alimentaires sont en hausse à l'exception des « meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer » dont l'indice a stagné. Comparativement à avril 2012, l'Indice des prix à la consommation (IPC) a pris 2,4%, selon la dernière note du Haut Commissariat au Plan. Une variation attribuée principalement à l'accroissement de l'indice des produits alimentaires de 3% en particulier les boissons alcoolisées et le tabac dont l'indice a grimpé à 6,5%. Une évolution constatée depuis le mois de mars et s'est poursuivie en avril. Elle s'explique par la hausse du prix des cigarettes des sept marques les plus populaires (de 0,5 à 3 dirhams). La Société Marocaine des Tabacs a répercuté la hausse de la fiscalité du tabac introduite par la loi de Finances 2013. Les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées affichent aussi une augmentation de 2,8% de leur indice par rapport au mois d'avril 2012. L'inflation du mois d'avril est également tirée par la progression de l'indice des prix des produits non alimentaires qui s'est accru de 1,9%. A ce niveau le poste transport a pris 5,6%, l'enseignement 6,1% et les hôtels et restaurants 3%. Par rapport au mois de mars dernier, l'IPC a enregistré une stagnation. Celle-ci s'explique par la baisse de 0,1% de l'indice des produits alimentaires et à la hausse de 0,2% de l'indice des produits non alimentaires. Entre mars et avril 2013, les prix ont baissé de 3,2% pour les « poissons et fruits de mer », 1,2% pour les « viandes » et 1,1% pour le « lait, fromage et œufs ». En revanche, ils sont à plus de 9% pour les « fruits ». L'inflation sous-jacente, qui exclut les produits volatils et ceux à tarifs publics, a enregistré un accroissement de 2,1% par rapport à l'année dernière. Cet indice mesure en toute neutralité l'évolution du niveau général des prix et ne tient pas compte des produits dont les variations de prix peuvent être purement conjoncturelles. L'inflation sous-jacente, qui retrace la tendance de fond de l'évolution des prix, est en baisse de 0,1% par rapport au mois de mars 2013. Par ailleurs, sur les quatre premiers mois de l'année, l'IPC est en hausse dans toutes les villes à l'exception de Tétouan où il a reculé de 1,4%. La plus forte hausse est enregistrée à Marrakech où il a pris 3,2% suivi de Dakhla avec une hausse de 2,9%. Khadija MASMOUDI www.leconomiste.com Publié par : Meriem Najeb