Sahara : les Pays-Bas renforcent leur alignement sur le plan d'autonomie marocain    Réunion de haut-niveau Maroc–Espagne : quatorze accords pour structurer une coopération d'impact    Ifrane. Inauguration de l'Institut Supérieur des Sciences de la Sécurité    Projet d'acquisition de 2M : la SNRT saisit le Conseil de la concurrence    Sécurité sociale : Rabat plaide pour une convention avec Rome    Bourse et marchés de capitaux: l'avis d'expert de Youssef Rouissi (VIDEO)    Loisirs : le zoo d'Aïn Sebaâ rouvre le 22 décembre    La Chambre des représentants adopte le PLF 2026 en deuxième lecture    Le Groupe Crédit Agricole du Maroc organise une rencontre autour des enjeux de la cybersécurité    L'ambassadrice de Chine au Maroc adresse une lettre aux amis marocains : les faits et la vérité sur la question de Taiwan    Coupe arabe de football : Le Maroc fait match nul blanc avec le sultanat d'Oman    Tirage CDM 2026 : Le Maroc hérite du Brésil, de l'Ecosse et d'Haïti    Amin Guerss : "Le Maroc dispose d'un potentiel sportif immense, mais encore insuffisamment structuré"    Marjane dévoile un dispositif exceptionnel pour la CAN 2025    Tirage du Mondial 2026 : quels adversaires pour le Maroc ?    Rabat : la Fondation Real Madrid inaugure son programme éducatif de football    The Netherlands considers Moroccan autonomy «most feasible solution» to Sahara conflict    Sáhara: Países Bajos refuerza su alineación con la propuesta marroquí    Guillermo del Toro : « J'aimerais être un monstre »    Vente aux enchères : Soufiane Idrissi propulse l'art marocain dans une nouvelle ère chez Christie's Paris    Le comédien et metteur en scène marocain Wahid Chakib fait chevalier de l'ordre français des arts et des lettres    FIFM 2025 : Fatna El Bouih, la résilience et la transmission après la détention politique [Interview]    Coupe Arabe 2025 : Le Maroc et Oman se quittent sur un nul logique (0-0)    Poutine en Inde : une visite d'Etat stratégique au cœur du sommet annuel Inde-Russie    Coupe Arabe 2025 : Des Lions en alerte face à Oman, pour la qualification cet après-midi    CAN 2025 : Rabat forme ses professionnels de l'hôtellerie-restauration pour un accueil exemplaire    Banques : le déficit de liquidité s'allège de 2,43% du 27 novembre au 03 décembre    Pays-Bas : Un Marocain tué sur un passage piéton, une collecte de fonds lancée pour rapatrier la dépouille    UNESCO : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial des villes apprenantes    Quand le public s'essouffle, l'éducation se pantoufle    Voici les hauteurs de pluie enregistrées ces dernières 24H    Admission au barreau de Paris des étudiants de Sorbonne-Euromed Maroc    Importations : Le gouvernement réduit drastiquement le droit de douane sur les smartphones    Revue de presse de ce vendredi 5 décembre 2025    GenZ Maroc : Un total de 55 années de prison pour les participants aux émeutes d'Aït Ourir    Secousse tellurique de magnitude 4,9 ressentie dans le sud de l'Espagne    L'Humeur : Manal, madame l'ambassadrice    Andrew Dominik : « La femme comme sujet au cinéma m'a toujours inspiré »    Le Maroc souligne « un moment inédit » dans ses relations avec l'Espagne    Rhinocéros noirs : le Kenya intensifie la protection    ONDA : quatre nouveaux directeurs nommés à la tête des aéroports de Marrakech, Tanger, Fès et Agadir    Standard Chartered renforce son ancrage régional avec l'ouverture de son bureau marocain    Autodétermination, autonomie et nouveau cap diplomatique : ce que révèle la parole de Nasser Bourita    Le Maroc réélu au Conseil d'administration du Programme alimentaire mondial    Les présidents du Rwanda et de la RDC signent un accord de paix à Washington    Le Burkina rétablit la peine de mort dans son projet de nouveau Code pénal    «Mira» de Lakhmari : La rupture qui n'en est pas une ?    Le chat domestique européen a été amené de l'Afrique du Nord, selon une étude    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les inégalités inquiètent l'UNICEF
Publié dans Jeunes du Maroc le 21 - 01 - 2013

Le Maroc célèbrera cette année le 20e anniversaire de la ratification de la convention des Nations Unies des droits de l'enfant. A ce titre, l'UNICEF a publié un rapport relatant les acquis du Royaume en la matière.
Scolarité primaire quasi-universelle, un taux de vaccination proche de 100%, une législation de plus en plus au diapason des engagements internationaux…Seulement, la prise de conscience sociale sur la question et le déclin de la culture du tabou cache un problème jugé « préoccupant » par l'organisme international. Le fait que le Maroc soit aujourd'hui considéré comme sur « la bonne voie » pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2015 ne doit pas occulter les disparités importantes en termes de pauvreté et de développement des enfants au niveau régional et entre catégories sociales. Les disparités se trouvent entre le milieu rural et urbain certes, mais surtout au niveau du revenu. 20% des plus riches disposent de 48% du revenu national, une inégalité qui dénature la parité du combat pour la protection de l'enfance.
Longtemps considérée comme une « obligation morale », l'équité pour les enfants n'en constitue pas moins un plan stratégique « judicieux ». Après avoir réduit de 16,5 points le taux de mortalité infantile depuis 2004, l'UNICEF considère que ces progrès ne sont pas équitablement répartis. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était de 37,9 pour mille naissances vivantes chez les 20% les plus pauvres contre 15,2 parmi les foyers les plus aisés. L'organisation considère que « l'objectif de réduction de la mortalité infantile ne sera équitable que si la lutte contre les maladies infantiles et la sous-nutrition est étendue aux populations les plus vulnérables ».
L'égalité des genres étant aussi une problématique qui revient de façon récurrente, l'on considère que pour « la rupture du cycle de la pauvreté et de la discrimination, il est indispensable d'adopter des approches axées sur l'équité qui éliminent les obstacles liés au sexe auxquelles les filles sont confrontées ». Le taux brut de scolarisation, à titre d'exemple, est de 66% pour les garçons contre 51% chez les filles, Le taux spécifique de scolarisation au secondaire, en milieu rural, est de 31,6% pour les garçons contre 13,3% pour les filles.
La dernière enquête nationale sur la population et la santé familiale met en évidence des avancées notables en matière d'amélioration de la santé de la mère et de l'enfant. Sauf que la protection du droit à la vie et à la survie subit aussi de plein fouet le manque d'adaptation des politiques sociales à la réalité socio-économique du pays. La mortalité néonatale représente 66% de la mortalité infantile, avec un important retard au niveau rural (voir infographie). Au niveau des revenus, les disparités sont aussi criantes. L'écart va en se réduisant certes, mais il n'en demeure pas moins important. Un enfant né dans un ménage appartenant aux 20% les plus pauvres risque plus de deux fois de mourir avant l'âge de 5 ans en comparaison avec un enfant issu d'un ménage plus favorisé.
Le rapport de l'UNICEF tient aussi à saluer les « avancées du Maroc en matière de protection de l'enfance ». En première ligne, le développement des stratégies sectorielles pour la lutte contre la violence. Ici, les inégalités sont moins sociales que régionales. Chiffre parlant : les enfants de la région Doukkala Abda sont 15 fois plus exposés au risque de travail que ceux de Guelmim !
Le fossé en matière de logement des enfants et d'accès à l'eau et à l'assainissement est prononcé : le risque de vivre dans un logement non décent est 6 fois plus élevé chez les enfants dont le chef de ménage n'a jamais accédé à l'école. Aussi, plus de 2% des enfants n'ont pas accès à l'école primaire, l'UNICEF considère que le système scolaire n'arrive pas à « retenir les enfants inscrits à l'école et le niveau de déperdition du primaire, au collège et au secondaire est inquiétant en milieu rural (30%) ». L'action contre le manque d'équité peut « se révéler complexe » selon l'organisation. On considère que la plupart des enfants victimes de ces inégalités « souffriront de multiples contraintes, qu'un seul acteur, au niveau local comme au niveau national, ne pourra facilement résoudre ».
Par : Abdessamad NAIMI www.Leconomiste.com


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.