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Politique Et Stratégie De Communication De La Jeunesse Du PAM
Publié dans Jeunes du Maroc le 24 - 10 - 2012


AVANT PROPOS
On entend par parti politique tout regroupement d'hommes et des femmes partageant les idéaux communs et qui luttent pour conquérir ou conserver le pouvoir.
Ce regroupement relativement stable et organisé ne peut dans la mobilisation pour la recherche des soutiens nécessaires à la conquête et/ou à la conservation du pouvoir ne peut se passer de l'appui des femmes et des jeunes sociologiquement majoritaire dans le corps social.
Principaux animateurs de la vie politique et institutionnelle, les partis politiques ont comme fonctions traditionnelles de structurer l'opinion, d'éduquer les citoyens, de servir de plate-forme d'échanges entre les élus et leur base et d'articuler ainsi les intérêts de la communauté.
A travers les campagnes d'opinions, ils concourent à promouvoir la participation politique éclairée des citoyens à la vie de la nation.
En période électorale, les partis politiques jouent, en amont comme en aval, un rôle pivot dans la conduite de tout ce processus manifestement finalisé vers le recrutement du personnel politique.
Alors qu'au Maroc, de nombreux partis politiques disparaissent entre deux élections, et le phénomène n'est pas nouveau, le propos de notre communication et d'établir que la majorité et l'opposition peuvent, en s'appuyant sur une approche stratégique de la communication, améliorer le positionnement respectif.
Ce disant, nous allons parler de la stratégie de communication du PAM d'une part et des principes inéluctables à la mise en application efficiente d'une stratégie de communication.
Mécanisme d'échange interactif, la communication politique et/ou institutionnelle est toujours actionnée dans le dessein d'ouvrir le parti, l'institution aux citoyens au nom de l'hygiène publique, et de promouvoir sa participation à la vie de la nation.
OBJECTIFS DE LA STRATEGIE DE COMMUNICATION
Ainsi qu'il apparaît, toute communication politique ou institutionnelle tourne autour de trois objectifs ci-après :
1- Un objectif existentiel : il faut à tout prix montrer que l'institution ou le parti existe même lorsqu'il traverse des périodes difficiles. L'objectif existentiel a comme finalité de mettre en avant la responsabilité sociale et politique de l'organisation qui communique.
2- Un objectif sociétal : sous ce rapport, il faut développer une communication orientée vers la promotion institutionnelle du PAM
3- Un objectif d'intégration : dans ce sens, la communication est finalisée vers un jeu des relations dynamiques susceptibles d'entraîner des effets modificateurs sur les attitudes et le comportement du public.
LES MODALITES DE MISE EN OEUVRE DE LA STRATEGIE DE COMMUNICATION
Le terme stratégie désigne un ensemble cohérent des décisions qu'on se propose de prendre face aux diverses éventualités qu'on est conduit à envisager tant en raison des circonstances extérieures qu'en vertu d'hypothèses portant sur le comportement d'autres agents intéressés par des telles décisions.
La stratégie est donc, au départ, une idée ou même un ensemble de décisions. A l'arrivée, elle surgit comme un plan d'actions dont le but est de garantir la victoire ou la satisfaction à son concepteur.
Au sujet de la stratégie de communication, Pierre Ralet rappelle qu'elle se réfère à un ensemble de décisions majeures et interdépendantes sur les objectifs à atteindre et les moyens à mettre en œuvre pour les réaliser. C'est autour de ce mécanisme qu'on met en œuvre les programmes et les actions de communication en recherchant des réponses précises aux questions fondamentales ci-après, à savoir :
Mise en œuvre
1. Que veut-on atteindre ? C'est-à-dire quels sont les objectifs et les cibles ?
2. Comment peut-on y arriver ? C'est-à-dire avec quels moyens médiatiques et budgétaires ? Selon quel calendrier ?
3. Comment contrôler ? C'est-à-dire comment en mesurer l'impact ? C'est le lieu de rappeler qu'une stratégie de communication est plus efficace si la source est perçue comme un émetteur crédible et cohérent tandis que le contrôle social et les groupes de référence servent, à cet égard, de caisses de résonance dans l'évaluation des messages. D'où la nécessité de s'appuyer sur les réseaux sociaux pour relayer efficacement vos activités de communication.
De manière détaillée, toute stratégie s'élabore en huit étapes qu'il faut successivement intégrer, à savoir :
Poser la problématique : Comment convaincre les jeunes marocains à adhérer à notre projet
Identifier la cible : Jeunesse, Associations et institutions parallèles…
Déterminer les objectifs : rassembler la cible au tour d'un seul projet (élection d'un jeune secrétaire général)
Concevoir le message : prochain secrétaire général, homme aimé et apprécié par tous le monde, Homme de dialogue, grandes compétences
Choisir les canaux de communications : FACEBOOK, affichage au sein du Parti, communiqués, ONG parallèles, Conférences et tables débat au sein du partis
Pourquoi pas pensez à d'autres moyens de communications : NUMEROS VERTS, T SHIRT, ACCESSOIRES (STYLOS, AGENDAS…)
Evaluer le budget : très limité
Mesurer les résultats : après chaque activité au sein du parti, évaluer la réaction des présents
Coordonner l'ensemble des actions de communication
Comme on le voit, les données relatives à perception que vous avez dans le public rendent possible l'établissement d'un diagnostic de l'image actuelle face à l'image désirée quitte à orienter alors la politique de communication sur tel ou tel autre segment de la population/cible.
Au demeurant, toute organisation, toute personnalité désireuse de modifier son image doit s'armer de patience. Généralement, les images d'entreprise ou de marque tendues et évoluent lentement. Une entreprise, une marque ou une personnalité qui a eu, dans le passé une mauvaise image a, du fait de l'attention et de la distorsion sélective beaucoup de difficultés à progresser, même avec des moyens spectaculaires.
Une stratégie de communication orientée vers la femme en période préélectorale devrait avoir comme objet de la faire connaître et reconnaître, de la faire aimer en vue de susciter autour d'elle les suffrages nécessaires. En clair, il faut mettre en action une stratégie susceptible de faire jaillir sur l'image de la femme candidate, la lisibilité, la légitimité et la visibilité nécessaires.
Il s'agit de mettre au point un faisceau de moyens de communication susceptible de lui apporter, grâce à un discours qui touche l'esprit et le cœur de l'électorat, un avantage additionnel sur ses concurrents ou adversaires politiques. La mise en synergie des nombreux outils de communication, allant des points de presse, aux rencontres sportives en passant par les conférences de presse, les conférences-débats, les contacts directs et téléphoniques, les visites guidées, les voyages de presse, les prospectus, les dépliants, les tracts, les drapelets, les pagnes, les spots et jungles publicitaires, les caravanes motorisées, les activités de sponsoring et de mécénat, etc. peut jouer un rôle déterminant dans ce processus fondé sur la recherche de la légitimité politique.
A cet égard, les partis ont intérêt à aligner des candidates capables de susciter les adhésions c'est-à-dire capables de se faire vendre grâce, essentiellement à leurs propres réseaux sociaux ou professionnels.
La liste des outils de communication ci-dessus n'est pas exhaustive. Sa taille dépend de l'intuition politique du candidat, de la créativité du conseiller en communication et des ressources budgétaires disponibles.
Au-delà des contraintes budgétaires, la mise en forme du discours politique, composante majeure de toute stratégie de communication politique surgit comme un élément central dans la réussite d'une stratégie de communication. A cet égard, certains postulats méritent, ici, d'être solennellement rappelés
CONCLUSION
En attendant que les partis politiques marocains jouent un rôle pivot dans l'édification d'une société participative, dans notre pays, nous venons de démontrer que la mise sur pied, au sein de chaque parti politique des stratégies de communication efficientes peut améliorer leurs positionnements respectifs.
Les listes zébrées, les quotas impératifs, d'autorité, 15% des sièges aux femmes, etc. conditionnent en tant que problématiques nouvelles la modernité et le développement des systèmes politiques et partisans marocains
* Reda LHOUMADI
* Chercheur en Médias et Communication
* Secrétaire Général du Forum des Jeunes Cadres Démocrates


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