Faire des grèves, sortir dans la rue pour pleurer Gaza, brûler les drapeaux israéliens, cela ne mène à rien. Des centaines de morts et de blessés - hadite wala haraje- Les bales israéliennes ne se soucient guère de leurs destinées, l'objectif est de tirer sur tout ce qui bouge. Depuis un moment nous n'avons pas vécu une telle violence contre des civiles et des enfants. Comme le disait un penseur tibétain : le monde revient en arrière. Et c'est vrai, quand on commence à tuer sans raison, pourchassant un fantôme, ce monsieur a raison. Loin des habitats, aujourd'hui l'armée israélienne bombarde des écoles, résultats : 40 morts dont la majorité sont des enfants. Le pire encore est que cette école est l'un des établissements implanté par l'ONU, et toujours pas de réaction de la part de l'international. A l'hôpital de Shifa, de nombreux corps gisaient devant la morgue, attendant que leurs familles viennent les identifier. Beaucoup étaient démembrés. A l'intérieur, la famille d'un bébé de cinq mois qui avait été grièvement blessé à la tête par un éclat d'obus. Débordé, le personnel de l'hôpital semblait incapable de fournir une aide. A la station de police de Gaza, au moins quinze agents de la circulation qui s'entraînaient ont été tués sur le coup. Tamer Kahrouf, 24 ans, un civil qui travaillait sur un site de construction à Jabaliya, dans le nord de Gaza, explique que ses deux frères et son oncle ont été tués sous ses yeux quand l'aviation israélienne a bombardé un poste de sécurité aux alentours. Kahrouf est blessé et saigne de la tête. La situation humanitaire continue d'empirer pour les 1,5 millions d'habitants du territoire, puisque la plupart des secteurs sont privés d'électricité et souffrant d'importantes pénuries d'eau courante, de nourriture et de carburants. Selon le Comité international de la Croix Rouge, des blessés meurent en attendant des ambulances qui ne peuvent les approcher à cause des combats. L'international donne toujours des arguments "bidon" en ce qui concerne une intervention en urgence, et ce depuis plus de onze jours, les Palestiniens attendent toujours cette lueur d'espoir qui tarde à propager ses rayons sur leur vie. Seuls les prières leur restent pour un miracle. En attendant que les pays arabes se mettent d'accord -Inchalah-. Et juste une petite pensée à Tzipi Livni qui sans doute dort tranquillement avec ses deux enfants dans les bras.