Des années durant, de nombreux pays, hommes et femmes, ont lutté afin d'acquérir leur droit de voter et de se gouverner par eux-mêmes. Beaucoup de choses ont changé depuis. Les Marocains, sinon une majorité écrasante d'entre eux, refusent de donner leurs voix. Leurs prétextes varient selon leurs positions sociales ou leurs convictions politiques. Certains d'entre eux ignorent tout de ce droit pourtant indispensable, alors que d'autres prétendent avoir perdu tout espoir en l'avenir politique marocain. La vérité est que nous nous attendons à recevoir tout en échange de rien. Car si le droit de vote a été pendant longtemps un droit, il est évident que maintenant, c'est devenu un devoir pressant et obligatoire, un devoir qui nous permettra d'envisager un avenir meilleur, autant pour nous, citoyens, que pour notre pays. L'essentiel est de bien choisir son candidat, de bien se renseigner sur les programmes proposés, et de vérifier leur degré de loyauté. Or, il est impératif pour nous d'éviter toute forme de non transparence durant les prochaines élections en 2007. Ces élections-là seront une ultime chance pour nous de placer les bonnes personnes aux bons endroits ; et il n'est ni vieux jeu ni ridicule de voter, car même si la situation n'est pas suffisamment satisfaisante de nos jours, il serait davantage désespérant et inutile d'attendre qu'elle s'améliore de par elle-même. Chaque voix donnée est un bien précieux, que nous soyons pauvres, riches, jeunes ou âgés, habitant en ville ou à la campagne ; notre vote compte, du moment qu'il soit bien placé, et qu'il soit dans l'intérêt de tous.