La délégation marocaine est revenue de Doha avec une seule médaille lors des championnats du monde. Si le bilan est catastrophique, que dire de l'ambiance au sein de la sélection nationale ? La délégation marocaine présente aux championnats du monde d'athlétisme à Doha n'a pas donné la meilleure image de notre pays. Au delà des résultats catastrophiques pour une grande partie des 17 athlètes en compétition, c'est le comportement de nos représentants qui pose problème. Plusieurs coureurs se sont notamment plaints du Directeur technique national (DTN) Ayoub Mendili qui n'a pas tardé à réagir après l'épreuve finale de la compétition, le marathon. « Nous avons à l'intérieur de la sélection nationale des athlètes indisciplinés » s'exaspère le DTN qui pointe « un manque de rigueur et de professionnalisme » dans l'équipe marocaine. Il faut « nettoyer » la sélection nationale des éléments perturbateurs. Il faut de l'assainissement », poursuit-il. Des perturbateurs au sein de la délégation Ayoub Mendili a identifié les fauteurs de troubles et n'hésite pas à les dénoncer. « J'ai un problème avec Fouad El Kaam qui a mis la pagaille au sein de l'équipe nationale, avec Mohamed Tindouft et Malika Akkaoui. Ces trois éléments sont toujours la source des problèmes, pas uniquement ici à Doha, mais aussi de Rabat », affirme le DTN. La source des tensions, elles sont le fait « de personnes de l'extérieur qui manipulent ces athlètes un peu naïfs pour porter des coups à la Fédération royale marocaine d'athlétisme », accuse Ayoub Mendili. Par contre, le DTN ne fait aucunement mention des troubles qu'il a lui-même provoqués. Ainsi, il s'en est pris physiquement à Mohamed Tindouft après l'abandon de ce dernier lors des séries du 3.000m steeple. La sécurité du stade a dû intervenir pour séparer les deux protagonistes. Soufiane El Bakkali sauve les meubles Ces tensions pourraient expliquer pourquoi l'athlétisme marocain s'enlise dans la médiocrité depuis de trop longues années. Certes Soufiane El Bakkali a sauvé la face de l'athlétisme national en décrochant une médaille de bronze sur sa distance de prédilection et le bilan comptable est plus positif qu'en 1993 à Stuttgart, Berlin (2009), Daegu (2011) et Moscou (2013) où le Maroc avait fini avec un 0 pointé. Mais les résultats des autres athlètes n'incitent pas à l'optimisme à l'image d'un Abdelaati Iguider dépassé lors des séries du 1.500m ou encore de Rabab Arafi, double finaliste mais elle a fini sur les rotules après une saison à rallonge. Pour elle comme pour bien d'autres, se pose aujourd'hui la question d'une meilleure gestion du calendrier les années de grandes échéances mondiales. Disputer moins de meeting est un choix moins rémunérant mais il est payant lorsqu'arrive le jour J.