Les Marocains célèbrent ce mercredi 14 août le 40e anniversaire de la récupération de la région d'Oued Eddahab. Attaché à son intégrité territoriale, son Saraha Marocain et son histoire depuis la nuit des temps, le royaume récupère le 14 août 1979 ce qui lui revient de droit. Il est important du revenir en arrière, et rappeler une partie des faits qui ont marqué cette période de l'histoire du Maroc. Surnommée « Rio de Oro » par le colonisateur espagnol, ce dernier quitte la province d'Oued Eddahab en 1975 suite à un (énième) soulèvement massif des tribus Sahraouies (Ait Baâmrane...). Depuis cette date, la région d'Oued Eddahab fut contrôlée par la Mauritanie grâce à l'accord de Madrid. Suite au grand « succès » de la Marche Verte, cet accord tripartite, signé le 14 novembre 1975 par l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie octroyait à cette dernière la région du « Rio de Oro » dirigée jadis par Mokhtar Ould Daddah. L'accord de Madrid était la preuve concrète que le colonisateur a quitté les lieux. Il s'inscrivait dans la « doctrine des Nations unies, et notamment dans les exigences de la 4e commission qui préconisait une solution politique négociée entre puissances coloniales – l'Espagne – et partie ayant-droit – le Maroc. De ce fait, il illustrait la parfaite conformité de la revendication du Maroc et le droit international, donc la définitive décolonisation du Sahara ». Toutefois, le voisin du Sud, l'Algérie, avait l'œil sur cette province méridionale. Mais la persévérance de feu Hassan II, son peuple ainsi que la loyauté des tribus du sud du Maroc ont permis de contrer toutes formes de manigances contre l'intégrité territoriale du Royaume chérifien. Dans son ouvrage « Les populations du Sahara occidental », le journaliste Italien Attilio Gaudio avait écrit que Feu Hassan II « avait accepté le partage de l'ex-colonie espagnole avec la Mauritanie, mais en aucun cas avec le Polisario ». Le 14 août 1979, les Chioukhs des tribus du territoire d'Oued Eddahab se sont rendu au Palais Royale à Rabat pour prêter allégeance au Roi Hassan II, mettant ainsi fin à la colonisation de cette région dont le Chef-lieu n'est autre que la belle ville de Dakhla. Voici une partie du discours du Roi Mohammed VI, à l'occasion du 40e anniversaire de la marche verte, qui s'inscrit dans la continuité du travail accompli par ses ancêtres au profit du Royaume et de ses régions du Sud. « Cher peuple, l'application du modèle de développement de nos provinces du Sud traduit notre fidélité à notre engagement auprès des citoyens dans nos provinces du Sud pour ériger celles-ci en un véritable modèle de développement intégré. Nous l'entendons comme un pilier d'appui pour l'insertion définitive de ces provinces dans la patrie unifiée, et pour le renforcement du rayonnement du Sahara, comme centre économique et comme trait d'union entre le Maroc et son prolongement africain. C'est pourquoi nous avons décidé de mobiliser, avec l'aide de Dieu, tous les moyens disponibles pour la réalisation de grands chantiers et de projets sociaux et médico-éducatifs, dans les régions de Laâyoune Sakia El-Hamra, Dakhla Oued Eddahab et Guelmim – Oued Noun ». Suivant les traces de ses ancêtres, le Roi Mohammed VI a fait aujourd'hui de la région Dakhla-Oued Eddahab, un hub économique et touristique incontournable reconnu tant par nos voisins africains qu'au niveau mondial.