Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini refuse toujours le débarquement des 130 migrants à bord de Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens. Le navire a pu néanmoins accoster dans la nuit dans le port militaire d'Augusta dans le sud, a annoncé dimanche le gouvernement italien. Les migrants qui étaient partis de Libye à bord de deux embarcations n'ont pas tous eu le même sort. Si 140 ont pu être secourus par les garde-côtes jeudi soir, ce sont 110 autres qui sont morts ou ont disparu après le naufrage de leur embarcation au large des côtes libyennes. Alors que six migrants ont été transférés vers l'île de Lampedusa pour être soignées, notamment une femme enceinte de sept mois, ses deux jeunes enfants et son époux, le reste des personnes sont toujours à bord du navire, incapables de descendre et affrontant un soleil de plomb depuis trois jours. Matteo Salvini a affirmé qu'il ne laissera pas le navire débarquer en Italie, seulement s'il y a un mécanisme européen pour que les migrants soient accueillis dans les différents pays de l'Union européenne. Publié dimanche, un communiqué du ministre italien de tutelle des garde-côtes, Danilo Toninelli déclaré que « le Gregoretti a accosté cette nuit dans le port d'Augusta, comme il est normal pour un navire militaire. Maintenant, il faut que l'UE réponde, parce que la question migratoire concerne tout le continent ». Le dirigeant d'extrême droite, Matteo Salvini cherche à faire pression sur le président français Emmanuel Macron qui a annoncé lundi un accord entre 14 pays européens pour mettre en œuvre un « mécanisme de solidarité ». Le ministre de l'Intérieur avait ouvertement moqué ce mécanisme.