L'indice de confiance des ménages (ICM) continue de baisser en 2019. C'est le constat livré par Haut-commissariat au Plan (HCP). La note d'information sur les « Résultats de l'enquête de conjoncture auprès des ménages » au cours du deuxième trimestre de 2019, publiée ce lundi 15 juillet, porte sur deux données essentielles à analyser. Il s'agit de l'évolution des composantes de l'indice de confiance des ménages (ICM) et de l'évolution d'autres indicateurs trimestriels de la conjoncture. Mais avant de décortiquer la conjoncture auprès des ménages, l'institution signale que l'ICM continue sa tendance baissière entamée depuis plus d'un an. L'indice de confiance des ménages (ICM) s'est établi à 74,9 points, au lieu de 79,1 points enregistrés le trimestre précédant et 87,3 points une année auparavant. Le recul du niveau de confiance des ménages au cours de ce trimestre procède de la détérioration de tous les indicateurs qui le composent, et ce, autant par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l'année passée. Les composantes de l'ICM portent sur la perception par les ménages de l'évolution du niveau de vie, du chômage, de l'opportunité à effectuer des achats de biens durables et de leur situation financière. Au deuxième trimestre de 2019, 46,2% des ménages ont déclaré dans la note du HCP une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 32,9 % un maintien au même niveau et 20,8% une amélioration. Pessimisme durable Le solde d'opinion sur l'évolution passée du niveau de vie est donc resté négatif, à moins 25,4 points, en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédant que par rapport à une année auparavant où il était à moins 15 points et à moins 5,4 points respectivement. Au cours des 12 prochains mois, 27,3% des ménages s'attendent à une dégradation du niveau de vie, 40,6% à un maintien au même niveau et 32 % à une amélioration. Le solde d'opinion relatif à cet indicateur passe à 4,7 points au lieu de 10 points le trimestre précédent et 15 points le même trimestre de l'année 2018. Au deuxième trimestre de 2019, 83% contre 6,1% des ménages s'attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Le solde d'opinion est ainsi resté négatif à moins 76,9 points, en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédent où il a enregistré moins 75,6 points que par rapport au même trimestre de l'année précédente où il était à moins 61,7 points. De même qu'au cours de la période étudiée, 61,4% contre 20,1% des ménages considèrent que le moment n'est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables. Le solde d'opinion de cet indicateur est resté négatif, passant à moins 41,4 points contre moins 36,3 points le trimestre précédent et moins 25,8 points le même trimestre de l'année 2018. S'agissant de la gestion du portefeuille, 62,4% des ménages interrogés estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 34,2% déclarent s'endetter ou puiser dans leur épargne et 3,4% seulement affirment épargner une partie de leur revenu. Le solde d'opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages est resté ainsi négatif, à moins 30,8 points en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédant que par rapport à une année auparavant où il était à moins 28,9 points et à moins 24,1 points respectivement. Quant à l'évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 32,7% contre 8,5% des ménages considèrent qu'elle s'est dégradée. Cette perception reste ainsi négative, avec un solde d'opinion de moins 24,2 points au lieu de moins 21,2 points enregistré un trimestre auparavant et moins 15,2 points un an auparavant. Incapacité d'épargner L'enquête fournit également des données trimestrielles sur la perception des ménages relatives à d'autres aspects des conditions de vie. Il s'agit en particulier de la capacité des ménages à épargner et de l'évolution des prix des produits alimentaires. Au deuxième trimestre de 2019, 16,7% contre 83,3% des ménages s'attendent à épargner au cours des 12 prochains mois. Le solde d'opinion relatif à cet indicateur est resté négatif, à moins 66,6 points, en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédant que par rapport à une année auparavant où il était à moins 63 points et à moins 57,9 points respectivement. 89% de l'échantillon choisi ont déclaré que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois contre une proportion minime des ménages (0,1%) qui ressentent leur diminution. Le solde d'opinion est ainsi resté négatif, à moins 88,9 points, après avoir été de moins 88,1 points le trimestre précédent et de moins 88,2 points une année auparavant. Au cours des 12 prochains mois, les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 86,5% des ménages, le reste (13,5 %) prévoient leur maintien au même niveau Le solde d'opinion est ainsi resté négatif, se situant à moins 86,5 points, au lieu de moins 87,5 points enregistrés un trimestre auparavant et moins 84,0 points une année passée.