L'intégration de 12 nouvelles zones humides marocaines à la Liste des zones humides d'importance internationale de la convention Ramsar, a été officiellement annoncée jeudi, en marge de la commémoration de la Journée internationale de la biodiversité, par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD). Lors de cette rencontre, le Haut-commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, Abdeladim Lhafi, a remis les certificats de classification des 12 nouveaux sites aux directeurs régionaux relevant du HCEFLCD, portant ainsi le nombre total des sites Ramsar (Convention sur les zones humides) du Maroc à 38 sites. Il s'agit essentiellement des lacs d'Imouzzer du Kandar, de la lagune et du barrage de Smir, de Oued Tizguite, Oued Sakia El Hamra à Laâyoune, du littoral de Jbel Moussa, des Assifs Ahansal-Melloul, Réghaya-Aït Mizane, d'Assif Mgoun, des côtes des Bokkoyas et d'Aftissate-Boujdour, du Cap Ghir-Imsouane, ainsi que du Haut Oued Lakhdar. Dans ce sens, Lhafi a souligné que le HCEFLCD ambitionne d'inscrire 30 nouveaux sites Ramsar à l'horizon 2024, de mettre en œuvre 60 plans d'aménagement et de gestion des zones humides prioritaires et de sensibiliser 500.000 personnes annuellement dans le cadre du programme d'animation des zones humides. Dans un mot prononcé à cette occasion, le responsable a précisé que le programme comprend également le développement de nouvelles chaînes de valeurs d'activités liées aux zones humides, notamment le birdwatching et la pêche artisanale. Gestion des ressources hydrauliques Ce classement est le fruit d'une collaboration entre le HCEFLCD, le Fonds mondial pour la nature (WWF Afrique du Nord), des scientifiques et experts de l'Institut scientifique de Rabat et le groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc (GREPOM/Birdlife Maroc), a-t-il indiqué. De son côté, le représentant de WWF Afrique du Nord, Faouzi Maâmouri, a précisé que l'inscription simultanée de 12 sites à la Liste Ramsar « est considérée comme rare et compliquée, reflétant l'engagement du Royaume en matière de protection des zones humides ». Maâmouri a salué le partenariat « stratégique » qui lie le WWF Afrique du Nord et le HCEFLCD, couvrant de nombreux domaines, dont la gestion des ressources hydrauliques et la protection des zones humides. Cette manifestation a été marquée par la présence de représentants des ministères concernés, d'organisations internationales, d'ONG actives dans le domaine de la biodiversité et d'institutions de l'enseignement et de la recherche.