Les travaux du Forum international de la coopération et des partenariats locaux se sont ouverts, lundi à Saïdia, en présence d'un parterre de responsables, d'élus et de personnalités du Maroc et de l'étranger, notamment d'Europe et d'Afrique. Initié par la région de l'Oriental et la région française Grand-Est, ce forum organisé avec le soutien du ministère de l'Intérieur et le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, vise à rechercher les meilleurs formes de partenariat permettant d'accroître l'impact sur le développent local en mutualisant les moyens et les ressources disponibles. Pour les organisateurs et les autres intervenants à l'ouverture de cette rencontre, la coopération internationale décentralisée constitue un atout aux mains des collectivités territoriales visant à favoriser la prospérité commune, le développement local et la gouvernance des territoires dans le cadre d'une relation basée sur le respect et les intérêts mutuellement profitables. Cette coopération, a-t-on souligné, joue un rôle majeur en matière de compétitivité et d'attractivité des territoires mais aussi dans la promotion du savoir-faire et d'échange d'expertises au profit de l'ensemble des acteurs et des populations locales. Coopération décentralisée internationale Ils ont rappelé à cette occasion que plusieurs collectivités territoriales de la région de l'Oriental mènent des partenariats dans le cadre de la coopération décentralisée internationale avec des entités territoriales françaises, belges, espagnoles, italiennes, mais également avec d'autres collectivités territoriales sur le continent africain, et du pourtour méditerranéen, et ce dans divers domaines relevant de leurs champs de compétences. Notant que la coopération décentralisée se donne en particulier comme mission la mobilisation et le transfert d'expertise et l'appui technique, et qu'elle n'a pas vocation à ce que les collectivités partenaires lui reservent des ressources financières propres importantes, des intervenants ont estimé qu'il n'en demeure pas moins qu'elle (coopération décentralisée) n'a pas ou peu réussi à jouer l'effet de levier pour attirer des ressources financières de bailleurs de fonds des instances internationales. Ces partenariats, a-t-on ajouté, harmonisent rarement leurs actions, opérant de manière solidaire, sans recherche de mise en cohérence, ni même d'information mutuelle, ce qui a souvent pour conséquence « la dispersion, les redondances et autres doublons ». Développement local Pour toutes ces raisons et pour apporter des réponses à ces multiples questions, les intervenants ont salué la tenue de ce forum qui se veut un moment de capitalisation des acquis des partenariats paraphés, leur mode de fonctionnement et leur mise en oeuvre, et d'échanger les bonnes pratiques et expériences en matière de développement local. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la signature de conventions de coopération et de partenariat et de protocoles d'entente entre des collectivités territoriales marocaine, européenne et africaine, intéressant notamment les domaines de la santé, de la formation, de la promotion des compétences et du coaching territorial. Ce Forum de deux jours, qui s'inscrit dans le cadre du projet soutenu par le Fonds conjoint Franco-marocain de soutien à la coopération décentralisée, sera articulé autour de plusieurs axes dont notamment « l'intégration régionale, élément indispensable des modèles de développement », « la responsabilité des élus et leaders des collectivités territoriales dans le développement et l'unité de l'Afrique », « l'attractivité et la compétitivité des territoires » et « l'industrie culturelle comme outil de développement et de rapprochement des territoires ».