En grève pour la troisième semaine consécutive, la Coordination nationale des enseignants « contractuels » a décidé de tracer un « programme de lutte » en réponse à ce qu'elle appelle la « politique de désinformation poursuivie par le gouvernement ». Des actions de représailles à partir de ce lundi 18 mars sont ainsi prévues. Précisions. La semaine de « grève nationale » décidée par la Coordination nationale des enseignants « contractuels » prend effet, selon ses organisateurs, à partir de ce lundi pour se terminer dimanche prochain par « une marche nationale » à Rabat. Une nouvelle phase de contestation « prolongeable », comme la qualifie la Coordination dans son communiqué. Les contractuels comptent sur de diverses formes de protestation commençant par la mobilisation des autres catégories de professeurs ainsi que les parents d'élèves en ce premier jour de grève. Le lendemain mardi, il a été convenu de convoquer des réunions au niveau provincial dans le but d'ouvrir « des discussions approfondies » avec les professeurs de la promotion de 2019. Sur différentes villes du pays, le jeudi 21 mars a été placé sous le signe des « manifestations locales et régionales », accompagnées d'un sit-in devant être prolongé devant le parlement samedi à Rabat. Et pour la journée du dimanche, la Coordination appelle à « une marche de protestation nationale », toujours à Rabat, pour « abandonner le programme de recrutement par contrat » et « intégrer le statut de la fonction publique consacré aux fonctionnaires du ministère de l'Education nationale ». » Utilisant un langage acerbe, le communiqué de la Coordination des « contractuels » justifie sa persistance à faire grève par un manque de dialogue dont le ministère de tutelle aurait fait preuve. Le rassemblement de professeurs ayant été recrutés par contrat condamne en effet ce qu'il décrit comme « des formes d'intimidation subies par les professeurs » dans un certain nombre de régions pour mettre leur « lutte » en échec.