Les partis libéraux africains, ont adopté, au termes des travaux de l'Assemblée générale du Réseau libéral africain (ALN), tenus les 08 et 09 à Marrakech, un document regroupant l'ensemble de leur recommandations, et qu'ils ont choisi de baptiser « Déclaration de Marrakech pour la promotion de la libre représentation et l'autonomie des femmes en Afrique ». Dans cette déclaration, ils se sont notamment engagés à promouvoir la représentation et la participation des femmes dans tous les organes exécutifs et législatifs. Tout en reconnaissant que le simple fait d'avoir une représentation numérique des femmes ne représente pas exactement une répartition égale du pouvoir, ces partis soulignent que des mesures devraient être prises pour permettre aux femmes de bénéficier d'une véritable égalité, non seulement en principe, mais également en termes de résultats. Les partis s'engagent aussi à permettre aux femmes d'accroître leurs libertés économiques en favorisant l'esprit d'entreprise et le leadership des femmes et en garantissant un accès égal au marché du travail formel, condition indispensable pour que les femmes aient un véritable pouvoir et une véritable autonomie. Ils s'engagent aussi à contrecarrer les points de vue traditionnels et stéréotypes sur le rôle des femmes dans la société, qui les ont traditionnellement forcées à occuper des emplois à faible revenu ou assurer des soins et un travail domestique non rémunérés et à proclamer que les femmes ne devraient pas seulement bénéficier du même niveau d'éducation, mais aussi être en mesure de rivaliser avec les hommes sur un même pied d'égalité sur tous les marchés du travail. Ils s'engagent également à adopter, développer et garantir un accès égal à un système de sécurité sociale formel, qui permettra aux femmes de poursuivre une carrière sans avoir à rester dans des structures familiales informelles et traditionnelles, et à promouvoir la présence des femmes en politique, donner un accès égal à l'expérience de la société civile ou à la vie politique ainsi qu'à l'éducation. Cela est essentiel pour donner aux femmes une capacité égale de formaliser des objectifs et des politiques indépendantes, souligne le même communiqué, relevant que l'accès officiel aux postes politiques ne suffit pas. Au lieu de cela, les femmes devraient avoir le droit de faire partie des structures des partis politiques et des sphères de pouvoir formelles et informelles. Les partis libéraux africains doivent faire en sorte que chacun profite d'une vraie liberté d'expression, sans menace de répercussions ou de représailles basées sur des stéréotypes ou des rôles de genre et s'engagent à éliminer toutes les formes de violence physique et de harcèlement verbal contre les femmes politiquement actives, condition préalable pour attirer davantage de femmes en politique. Ils s'engagent aussi à formuler un plan d'action claire pour promouvoir le statut et l'inclusion des femmes dans les partis membres de l'ALN et les organisations apparentées et à encourager et soutenir l'éducation interne et la formation formelle des femmes au sein de ces partis afin d'avoir des candidates expérimentées. Ces partis s'engagent aussi à chercher activement à attirer des femmes talentueuses en vue de leur adhésion et participation aux activités des partis politique. Enfin les partis libéraux africains réaffirment leur volonté de parvenir à la pleine égalité des sexes d'ici 2030 conformément au programme de développement durable des Nations Unies 2030. Organisées sous le thème « autonomisation des femmes : à partir de votre parti politique », par l'Union constitutionnelle (UC) et le Mouvement populaire (MP), membres du réseau libéral en partenariat avec la Fondation Westminster pour la démocratie (WFD), le Parti libéral démocrate britannique (LibDems), la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté (FFN), l'Internationale libérale (LI), Volkspartij Voor en Democratie (VVD) et Democraten 66 (D66), ces AG ont offert l'opportunité de mener des débats politiques de haut niveau, d'échanger sur les meilleures pratiques et d'examiner les moyens à même de renforcer leurs réseaux respectifs. Les chefs, les représentants et délégués des partis politiques libérales ont débattu aussi des contributions et rôles de ces partis dans l'autonomisation des femmes en Afrique et au monde arabe.