Entre 2017 et 2018, l'économie marocaine a créé 112.000 postes d'emploi, 91.000 en milieu urbain et 21.000 en milieu rural, contre une création de 86.000 une année auparavant, annonce le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Dans sa note d'information au sujet de la situation du marché du travail en 2018, le HCP souligne qu'entre 2017 et 2018, le secteur des services, avec une moyenne annuelle de 90.000 postes durant la période 2008-2013 et de 35.000 durant la période 2014-2017, a enregistré une création nette de 65.000 postes, 62.000 en milieu urbain et 3.000 en milieu rural. Ce qui correspond à une hausse de 1,4 % du volume d'emploi dans ce secteur. Ces nouveaux postes ont été créés principalement par les branches de commerce de détail hors magasin (34.000 postes), des services personnels et domestiques (13.000 postes) et de la restauration et hôtellerie (12.000 postes), commente le HCP. Le secteur de l'agriculture forêt et pêche, premier créateur d'emplois Durant la même période, le secteur de l'agriculture forêt et pêche a créé 19.000 emplois au niveau national, 15.000 en milieu rural et 4.000 en milieu urbain, contre une création de 42.000 emplois une année auparavant et une perte annuelle moyenne d'environ 75.000 postes en 2015 et 2016. De son côté, le secteur des BTP a créé, entre les années 2017 et 2018, 15.000 postes d'emploi au niveau national, 14.000 en milieu urbain et 1.000 en milieu rural, après une création annuelle moyenne de 22.000 postes au cours de la période 2015-2017. Le secteur de l'industrie y compris l'artisanat a créé, quant à lui, 13.000 emplois (11.000 en milieu urbain et 2.000 en milieu rural), contre une création annuelle moyenne de 10.000 postes au cours des années 2015 et 2017. Ces nouveaux postes ont été créés principalement par la branche de textile bonneterie et habillement (11.000 postes), explique la note d'information du HCP. Taux de chômage les plus élevés, relevés parmi les femmes Par ailleurs, malgré l'accroissement du volume de la population active occupée, le taux d'emploi a baissé de 41,9 % à 41,7 % (-0,2 point). Ce taux a également baissé de 0,2 point en milieu urbain et a connu une stagnation en milieu rural. Entre hommes et femmes, l'écart des taux d'emploi est de 46 points (respectivement 65 % et 19 %). Dans ce sens, le HCP relève que les taux de chômage les plus élevés sont relevés parmi les femmes avec 14 %, les diplômés avec 17,1 % et les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec 26 %. Dans ce contexte, entre les deux périodes, avec une baisse de 25.000 personnes en milieu urbain et 23.000 en milieu rural, le nombre total des chômeurs a reculé de 48.000 personnes au niveau national, s'établissant à 1.168.000 chômeurs. Le HCP note aussi que le taux de chômage est ainsi passé, entre 2017 et 2018, de 10,2 % à 9,8 % au niveau national ; de 14,7 % à 14,2 % en milieu urbain et de 4 % à 3,5 % en milieu rural. Les baisses les plus importantes du taux de chômage ont été relevées parmi les personnes ayant un diplôme (-0,8 point), les femmes (-0,7 point) et les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-0,5 point). En revanche, les hausses les plus importantes du taux de chômage ont été enregistrées parmi les diplômés des facultés (+0,6 point) et les jeunes citadins âgés de 15 à 24 ans (+0,4 point), conclut le HCP.