Ce n'est pas nouveau qu'un show de Dieudonné soit importuné ou même interdit. Dans la soirée du mercredi 30 janvier, des membres de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme ont perturbé le spectacle de Dieudonné, tenu en banlieue parisienne. Ils étaient au nombre de trente (membres de l'Union des étudiants juifs de France et SOS Racisme) à manifester dans les Hauts-de-Seine devant le centre culturel « L'Ampoule » de Châtillon où se tenait le one man show de l'humoriste controversé Dieudonné intitulé « En vérité » mercredi soir. Les militants ont condamné les propos de l'humoriste controversé, qu'ils jugent « négationniste et antisémite ». A l'entrée de la salle, ils ont distribué plusieurs tracts aux spectateurs qui se rendaient au show, sur lesquels étaient reproduites des photos de camps de la mort nazis et de victime de l'Holocauste. Ils ont même collé sur la façade de la salle des autocollants où étaient mentionnées les définitions des mots racisme et antisémitisme. Réactions mitigées Une réaction qui intervient en réponse aux dernières représentations de Dieudonné où il a tenu des propos « niant la réalité de l'Holocauste ». Ils ont par la suite installées des enceintes dans une camionnette garée devant la salle où ils ont diffusé avant le début du spectacle une bande sonore où les noms d'enfants victimes de la Shoah se faisaient entendre. Ce n'est pas tout, les militants ont même lancé plusieurs titres de hard-métal à plein volume pour tenter de couvrir le show de Dieudonné depuis l'extérieur. Sacha Ghozlan, présidente de l'UEJF a déclaré à Europe1 que Dieudonné « nie l'existence des chambres à gaz et nourrit son public de rage et de colère. Sans oublier que le 30 janvier est le jour de l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir en 1933 en Allemagne ». Interdiction de se produire Les spectateurs qui s'apprêtaient à rentrer au spectacle de l'humoriste n'étaient pas du même avis que les militants. D'après un spectateur interpellé, « le négationnisme était un avis », tandis qu'un autre a lancé: « je vous ai pas attendus pour découvrir la Shoah ». Rappelons que l'humoriste français faisait l'objet de plusieurs procédures judiciaires. En mai 2016, il a été condamné à deux mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour « injure raciale et provocation à la haine », suite à des propos antisémites tenus lors de son spectacle « La bête immonde ». Les municipalités de Montreuil en Seine-Saint-Denis et l'Hay-les-Roses dans le Val-de-Marne avaient même pris des arrêtés, l'automne dernier, pour interdire à l'humoriste de se produire chez elles.