Les élections en RDC continuent de faire débat en Afrique. Au lendemain d'une réunion de l'Union Africaine qui a émis des doutes sur les résultats des élections, le gouvernement congolais a réagi face aux ingérences des autres pays. « Je ne pense pas qu'il appartienne au gouvernement ou même à l'Union africaine de dire à la Cour ce qu'elle doit faire », a déclaré Lambert Mende, le porte parole du gouvernement congolais, en référence à la réunion de l'Union Africaine ayant eu lieu le 17 janvier et, qui a publié un communiqué au ton conciliant mais ferme à la fois, sur les résultats « provisoires » des élections présidentielles du 30 décembre ayant donné l'opposant Félix Tshisekedi gagnant. A l'issue d'une réunion de plusieurs heures qui a réuni certains chefs d'Etats et de gouvernements africains, l'UA a publié un communiqué qui ne laisse aucun doute sur sa position. Des « doutes sérieux sur la conformité des résultats provisoires » communiqués par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ainsi que la demande de « suspension de la proclamation des résultats définitifs des élections ». Le communiqué de l'organisation continentale a aussi annoncé qu'une délégation de l'UA composée notamment de Moussa Faki Mahamat le président de la Commission de l'union, ainsi que du président rwandais, Paul Kagame, également président de l'UA, sera envoyée en RDC. Le porte parole du gouvernement congolais a rappelé, vendredi 18 janvier, que « la Cour est indépendante, et de nous et de l'Union africaine », ajoutant qu'il faut faire « confiance » à la Cour qui « fera ce qui est bon pour la manifestation de la vérité ». Pourtant, la Conférence épiscopale estime que les résultats annoncés par la Céni ne correspondent pas à ceux recensés par cette puissante organisation qui a envoyé quelques 40.000 personnes pour surveiller le déroulé du scrutin. Depuis la proclamation du vainqueur des élections du 30 décembre, qui ont donné Félix Tshisekedi candidat en tête des suffrages, Martin Fayulu, l'autre opposant, a introduit un recours à la Cour Constitutionnelle, estimant que c'est lui le vainqueur. Des documents ayant fuité de la Céni et analysés par les rédactions de Radio France International, TV5 Monde et de le Finacial Times, ont également fait le même constat, Martin Fayulu apparaîtrait comme le candidat devant remplacer Joseph Kabila.