À peine acquittés des accusations de « rassemblement et désobéissance » par la justice, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a adressé, jeudi dernier, une lettre aux ministres concernés. Ce courrier, adressé à Azzedine El Midaoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, ainsi qu'à Amine Tahraoui, ministre de la Santé et de la Protection sociale, appelle à une réunion urgente pour discuter des problèmes actuels et accélérer la mise en œuvre des points précédemment convenus. Dans leur lettre, les étudiants ont souligné l'urgence d'un retour à la normale dans les facultés de médecine et de pharmacie après une période d'examens marquée par les tensions. « Après la période des examens dans les facultés publiques de médecine et de pharmacie au Maroc et la conclusion de cette phase critique, il est impératif que tous les acteurs conjuguent leurs efforts pour ramener la vie universitaire à son cours normal », ont-ils confié. La Commission a également mis en avant l'importance d'agir rapidement pour résoudre les problèmes actuels, indiquant : « Afin de commencer à travailler sur la mise en œuvre des différents points restants et d'aborder les problèmes actuels nécessitant une intervention rapide à l'échelle nationale, en raison de leur impact à long terme, pour renforcer la confiance institutionnelle qui a été la clé pour surmonter une crise prolongée, nous sollicitons la tenue d'une réunion dans les plus brefs délais. Cette réunion permettra de poser les premières bases du travail et de discuter de tous les défis actuels et futurs afin d'accélérer l'application des points préalablement convenus ». Concernant le déroulement des examens de l'année universitaire précédente, les étudiants ont salué les efforts du ministère de tutelle qui ont permis de faciliter la transition vers l'année universitaire actuelle après la suspension du boycott. Cependant, les tensions restent vives. Au début de ce mois, les étudiants en médecine de Rabat ont signé une pétition dénonçant « une discrimination injustifiée ». Celle-ci faisait suite à la décision du doyen de leur faculté d'accorder une période de rattrapage de 15 jours pour trois mois de stages aux étudiants ayant mis fin au boycott plus tôt. Une source au sein de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, contactée par Hespress, a précisé que l'objectif principal de cette réunion est de suivre l'état d'avancement des engagements pris dans le cadre de l'accord signé avec l'Institution du Médiateur. Cette évaluation, selon elle, couvre la période allant de la signature de l'accord à aujourd'hui. « La réunion vise également à discuter de certains délais convenus pour certains points et des obstacles qu'il faut surmonter », a déclaré la même source, insistant sur l'importance de trouver des solutions pour éviter que les tensions ne s'aggravent. Par ailleurs, cette initiative s'inscrit dans une démarche participative et un dialogue constructif, comme l'a souligné la Commission dans sa correspondance. « Cette correspondance vise à maintenir une approche participative et un dialogue constructif pour éviter tout problème à l'avenir », a affirmé la source, tout en exprimant la satisfaction des étudiants de travailler avec un ministre « qui croit en ce principe ». En demandant une réunion dans les plus brefs délais, les étudiants espèrent non seulement résoudre les défis immédiats, mais également renforcer une coopération durable entre les parties prenantes, afin de garantir une stabilité à long terme dans les facultés de médecine et de pharmacie du pays.