Le chancelier allemand Olaf Scholz a perdu, lundi après-midi, le vote de confiance soumis au Bundestag, ouvrant ainsi la voie à la dissolution de l'Assemblée et à l'organisation de nouvelles élections législatives. Parmi les 717 députés du Bundestag, 207 ont voté en faveur de la confiance à Olaf Scholz, tandis que 394 s'y sont opposés et 116 se sont abstenus, selon les résultats annoncés par la présidente de la chambre basse du parlement allemand, Bärbel Bas. À la suite de ce résultat, le président fédéral Frank-Walter Steinmeier devrait, conformément à la constitution allemande, dissoudre le Bundestag dans un délai de 21 jours, entraînant la tenue d'élections législatives anticipées, prévues pour le 23 février prochain. La motion de confiance, soumise ce lundi au Bundestag, s'inscrit dans un contexte de crise politique profonde, provoquée par l'éclatement de la coalition gouvernementale. Cette situation fait suite au limogeage, le 6 novembre dernier, du ministre des Finances, Christian Lindner, également président du Parti libéral-démocrate (FDP), l'un des trois partis de la coalition au pouvoir en Allemagne, aux côtés des Verts et du parti social-démocrate du chancelier. Cette décision a eu pour conséquence directe la fin d'une coalition gouvernementale déjà en difficulté, en raison notamment de différends concernant la politique économique de l'Allemagne.