Importations de moutons : RNI, Istiqlal et PAM à couteaux tirés    Secteur non financier: la croissance du crédit bancaire s'accélère à 3,5% en février (BAM)    Plus de 25 millions de dollars pour soutenir les PME malgaches    Marché des changes (20-26 mars) : le dirham s'apprécie de 0,4% face au dollar    Huile d'olive : Les récentes pluies ont-elles sauvé la campagne oléicole ? [INTEGRAL]    La division de l'Occident : un suicide collectif ?    Séisme en Birmanie : Plus de 1 000 morts, course contre la montre pour les secours    16es. Coupe du Trône: Wydad, MAT, OCK et TAS restent dans la course    16es. Coupe du Trône : Chabab Boujdour - Hassania programmé à Laâyoune    FRMA : Une conférence de presse organisée pour présenter la 8e Edition du Marathon International de Rabat    Estados Unidos: Trump insiste en los Acuerdos de Abraham    España: La Marcha Verde en los libros de texto escolares    Coupe du Trône: Résultats des 16ès de finale    Bayern Munich : Adam Aznou de retour plus tôt que prévu?    Le Royaume-Uni ouvre la voie aux investissements dans le Sahara marocain en attendant des avancées politiques    Coupe du Trône: Le Wydad de Casablanca bat le FUS de Rabat et passe en huitième de finale    Affaire de viol présumé : l'avocate française innoncente les accusés    Espagne : La Marche verte intègre les manuels scolaires    Addis-Abeba: Le président de la CUA reçoit l'Ambassadeur Représentant Permanent du Maroc auprès de l'UA    Etats-Unis : Trump insiste sur les Accords d'Abraham    Après les Etats-Unis, l'Algérie offre un important cadeau au Royaume-Uni    Berrada : La mise en œuvre d'un nouveau modèle pédagogique passe par la mise en place graduelle du projet "Ecoles pionnières"    Al Hoceima : Mise en échec d'une tentative d'immigration illégale    Le crédit bancaire au secteur non financier en légère hausse en février    L'Algérie interdit à ses diplomates de se rendre en France alors que les tensions s'intensifient    Le Conseil de gouvernement adopte un décret relatif au secteur de la communication    Diaspora : les transferts atteignent 17,86 milliards de dirhams à fin février    Le Maroc reçoit ses premiers drones de combat "Akinci" dans une version spécialement développée pour son armée    Un Hub de Médecine de Précision prévu à Rabat, annonce la FM6SS    Diplomatie Marocaine VS Diplomatie Algérienne : Vision Stratégique contre Réactions Impulsives    Ministère de l'Intérieur : « 239.402 kg de produits non conformes saisis »    Industrie manufacturière : légère baisse de 0,1% des prix à la production en février (HCP)    Amina Bouayach reconduite à la tête du CNDH (Biographie)    Rahma Bourqia, une sociologue respectée à la tête du CSEFRS    Casablanca : après le Bloc Bouazza, quelles seront les prochaines démolitions ?    L'Humeur : Les séries télévisées séduisent la MAP    Les acteurs américains Matt Damon et Zendaya en tournage au Maroc    La mosquée Al Haram accueille des millions de fidèles pour la nuit du 29 Ramadan    Un député français dénonce l'emprisonnement de Boualem Sansal et attaque le régime algérien : Un jugement rendu par un Etat voyou    Incendie maîtrisé dans la zone de fret de la RAM à l'aéroport Mohammed-V de Casablanca    Farhat Mehenni écrit : Sous la dictature algérienne, toutes les libertés démocratiques sont traitées comme des crimes    L'Association d'Amitié Maroco-Azerbaïdjanaise se félicite des résultats de la visite de la délégation du Comité de la diaspora azerbaïdjanaise    Mondial féminin 2035 : L'Espagne, le Portugal et le Maroc visent une candidature commune    Nuit du Destin à El Jadida : Une Symphonie de Traditions et de Foi    Candlelight s'invite pour la première fois à Marrakech    Deux Marocains remportent les première et troisième places du prix Katara pour la récitation du Saint Coran    Salim Lahsini : "Le patrimoine culturel sous-marin doit être une priorité égale à celle de la biodiversité marine"    Marseille : La musique marocaine rayonne à Babel Music XP 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Union européenne défiée de l'intérieur sur la relation avec le Maroc
Publié dans Hespress le 07 - 10 - 2024

Il suffit d'observer la sur-réaction du régime algérien, de ses médias et de ses influenceurs sur les réseaux sociaux pour comprendre l'immense fausse joie qu'a provoquée la décision de la Cour de justice européenne d'invalider deux accords commerciaux liant l'Union européenne au Royaume du Maroc, sous prétexte que les produits en provenance du Sahara marocain doivent bénéficier d'un étiquetage particulier indiquant qu'ils proviennent d'une zone non autonome dont la population n'a pas été consultée.
À voir l'excitation des médias du régime algérien, on acquiert la fausse impression que les pays de l'Union européenne vont bientôt reconnaître l'indépendance de « la République arabe sahraouie » et que ces pays vont ouvrir leurs ambassades à Tindouf. Or, il n'en est rien. Il s'agit d'un simple accident de parcours que la diplomatie marocaine avait déjà prévu et anticipé.
Combien de fois, profitant de la visite de hauts responsables européens à Rabat, la diplomatie marocaine a-t-elle insisté sur l'impérieuse nécessité de sanctuariser la précieuse relation entre le Maroc et l'Union européenne ? Le Maroc a depuis longtemps pris conscience de l'existence de ces forces de nuisance, payées rubis sur ongles par le régime algérien, qui tentent d'exploiter toutes les opportunités pour empoisonner les relations entre l'Union européenne et le Maroc.
Ces arguties juridiques portées par la Cour de justice européenne peuvent, en apparence, provoquer des malaises, mais ne changent rien de fondamental dans la relation des pays de l'Union avec le Maroc. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si les plus hautes autorités de Bruxelles, ainsi que de nombreux pays, dont la France, chacun à sa manière et avec ses propres mots, se sont précipités pour souligner leur soutien à la souveraineté du Maroc sur ses provinces.
D'ailleurs, le Maroc a raison d'affirmer qu'il n'est pas concerné par cette affaire dont il ne faisait partie ni de la procédure ni du processus de consultation. Aujourd'hui, plus que jamais, s'impose aux institutions européennes la nécessité absolue d'harmoniser les postures à l'égard d'une affaire aussi cruciale pour la paix et la stabilité régionale que celle du Sahara marocain.
Du point de vue de Rabat, les pays européens ne peuvent à la fois exprimer des positions individuelles de soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et laisser quelques institutions européennes, notamment cette fameuse Cour de justice européenne, brouiller le message et mettre en péril les intérêts de l'Europe dans cette région.
D'ailleurs, la diplomatie marocaine a déjà formulé la solution à ce qui peut s'apparenter à une impasse ou à une contradiction européenne sur cette question cruciale du commerce avec le Maroc. Rabat ne signe et ne valide aucun accord d'association économique et politique avec quelque partenaire que ce soit, si ledit accord ne prend pas en intégralité l'ensemble du territoire marocain. Cette règle de conduite va s'appliquer en urgence sur les accords commerciaux signés avec les pays européens.
Il est à parier que l'application stricte de cette règle, qui suppose une capacité marocaine à diversifier ses partenaires commerciaux et à trouver des débouchés alternatifs pour ses produits, posera davantage de complications pour les autorités de Bruxelles que pour le Maroc, sûr de son droit et droit dans ses bottes sur la pertinence de ses exigences de souveraineté.
L'Union européenne se rend compte que sa Cour de justice est en train de naviguer à contre-courant de la dynamique de l'histoire et de la diplomatie internationale. Au moment où les grands acteurs de la communauté internationale valident, sous le toit des Nations unies, l'option de l'autonomie comme solution à cette discorde régionale artificiellement entretenue par le régime algérien, au moment où les pays clés de cette union, comme l'Espagne, la France et l'Allemagne, pour ne citer que ceux-là, engagent leurs choix diplomatiques en soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, une des institutions de cette architecture européenne, la Cour de justice européenne, prend le risque d'affaiblir cette dynamique européenne.
La balle est aujourd'hui dans le camp de ces pays européens qui doivent veiller à mettre en harmonie leurs positions politiques défendant leurs intérêts et la posture militante et politicienne d'une de leurs structures chargées de dire le droit européen et non de décider de ces choix et alliances politiques.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.