Les relations entre l'Algérie et le Maroc demeurent inchangées, malgré l'invitation faite aux deux pays à renouer le dialogue pour renforcer leur collaboration et encourager la stabilité régionale. Cet appel s'inscrit dans la quête d'un climat pacifique et sûr, essentiel au règlement du conflit du Sahara, selon l'importance du soutien des nations voisines. Dans un rapport daté du 1er octobre dont Hespress.fr a eu lecture, le Secrétaire général des Nations Unies a préconisé de prolonger d'une année la mission de la MINURSO, jusqu'au 31 octobre 2025. Il a souligné que cette prolongation reflète l'engagement de l'ONU à trouver une solution durable et juste au conflit du Sahara, en ligne avec les résolutions du Conseil de sécurité. La mission continue de remplir son rôle malgré les nombreux défis rencontrés. António Guterres s'est aussi dit profondément préoccupé par la dégradation de la situation sur le terrain, jugeant cette détérioration insoutenable et risquée. Il a renouvelé son appel à toutes les parties à agir pour éviter une nouvelle escalade, avec le soutien de l'ONU et de la communauté internationale, afin de parvenir à un accord équitable et pérenne. Le dialogue indispensable pour la stabilité régionale L'absence de cessez-le-feu généralisé, notamment par le front polisario, est identifiée comme un frein majeur à une solution politique et compromet la stabilité régionale. Bien que la MINURSO n'ait observé aucun signe récent d'escalade, il est nécessaire, selon Guterres, que les hostilités cessent immédiatement et que le cessez-le-feu soit pleinement restauré. À l'approche des cinquante ans du conflit, le Secrétaire général a rappelé l'importance d'une solution politique conforme aux résolutions adoptées de 2018 à 2023. Cela implique l'engagement sincère de toutes les parties concernées, sans conditions préalables, pour parvenir à une issue négociée. Les Nations Unies restent prêtes à faciliter un dialogue inclusif pour promouvoir la paix, avec une participation active des femmes. Cessez-le-feu et efforts pour la paix Guterres a exhorté les parties à mettre en avant leurs intérêts communs et à éviter les tensions par des discours ou des actes. Il a également encouragé une implication proactive dans les efforts de son Envoyé personnel, en insistant sur l'importance d'une volonté politique forte et d'un soutien international constant. En ce qui concerne la MINURSO, Guterres s'est réjoui du renforcement de ses activités, notamment de l'augmentation des patrouilles terrestres autour du mur de séparation et de la reprise des vols de reconnaissance par hélicoptère. La mission bénéficie également d'une meilleure gestion logistique et d'un accès limité, mais accru dans certaines zones. Le Secrétaire général a invité le Front Polisario à lever toutes les restrictions sur les mouvements de la MINURSO pour permettre la reprise des communications avec son commandement. Une situation humanitaire critique dans les camps de Tindouf Le déminage humanitaire reste prioritaire, facilitant les opérations de la mission et assurant la sécurité de ses observateurs militaires. Le Maroc et les parties concernées continuent de coopérer en ce sens, ce qui est salué par le Secrétaire général. Enfin, Guterres a exprimé sa préoccupation pour la situation humanitaire dans les camps de réfugiés près de Tindouf, notant que les prix élevés des denrées alimentaires, les conditions climatiques extrêmes et le manque de perspectives économiques plongent nombre de personnes dans la malnutrition et la vulnérabilité.